Une peinture murale, dévoilée à Rome pour célébrer la victoire récente de la championne olympique de volley, a été victime de vandalisme peu de temps après son inauguration. Cet acte raciste dirigé contre la jeune joueuse de 25 ans n’est malheureusement pas un cas isolé, démontrant ainsi une triste réalité de discrimination persistante dans la société.
L’équipe féminine italienne de volley a remporté la médaille d’or aux Jeux olympiques de Paris pour la première fois de son histoire. Paola Egonu, meilleure marqueuse du match avec 22 points, a été essentielle dans cette victoire. Suite à cela, une artiste italienne nommée Laika a décidé de rendre hommage à la star de l’équipe en réalisant une fresque intitulée « Italianità » devant le siège du Comité olympique italien à Rome. Malheureusement, cette fresque a été vandalisée peu de temps après son inauguration, suscitant de nombreuses réactions.
Cet acte de vandalisme a été condamné par l’artiste Laika, qui a dénoncé le racisme sur les réseaux sociaux, qualifiant celui-ci de « cancer dont l’Italie doit guérir ». De nombreux politiciens italiens, dont le ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani et la ministre du Tourisme Daniela Santanchè, ont également réagi en condamnant cet acte raciste.
Paola Egonu, 25 ans, s’est engagée depuis longtemps dans la lutte contre le racisme. Née de parents nigérians dans le nord de l’Italie, elle a été naturalisée à l’âge de 15 ans et a rapidement intégré l’équipe nationale italienne. Malgré ses succès sportifs, elle a été la cible d’attaques racistes, notamment lorsqu’elle a été choisie pour être la porte-drapeau de l’Italie aux Jeux olympiques de Tokyo.
Après une pause dans sa carrière en équipe nationale due à des messages racistes reçus en 2022, Paola Egonu a décidé de rester et de continuer à représenter l’Italie. Elle a même participé à des événements populaires en Italie, où elle a partagé son expérience du racisme latent qu’elle a subi. Malgré les obstacles, elle reste déterminée à lutter contre le racisme et à promouvoir l’inclusion.
En parallèle, un livre écrit par un général de l’armée italienne, le général Vannaci, a suscité la polémique en entrant en politique. Son discours ouvertement raciste et homophobe a divisé l’opinion publique en Italie, mettant en lumière les défis persistants liés à la lutte contre le racisme dans le pays. Le général Vannacci, désormais député européen, a récemment exprimé des propos controversés concernant Paola Egonu, une joueuse de l’équipe italienne de volley-ball. Il a critiqué l’italianité de la jeune femme malgré sa nationalité italienne. Ces déclarations ont été perçues comme racistes par de nombreux observateurs, remettant en cause les idées multiculturalistes défendues par certains.
Élu sur la liste du parti d’extrême-droite de Matteo Salvini, la Ligue, le général Vannacci a tout de même salué la victoire olympique de l’équipe italienne de volley-ball. Il a même déclaré qu’il serait prêt à demander un autographe à Paola Egonu, tout en soulignant que ses traits ne correspondent pas à ceux de la majorité des Italiens. Cette phrase, parmi d’autres, a suscité l’indignation et le silence de la joueuse pour le moment.
Dans un post sur Instagram, Paola Egonu a réagi à sa manière en partageant des photos d’elle, radieuse et fière, tenant sa médaille d’or. Elle a légendé ses publications en écrivant : « C’est un rêve, ne me réveillez pas ». Cette réponse enjouée contraste avec les propos controversés du général Vannacci, mettant en lumière le caractère discriminatoire de ses remarques.