Dans le Val-d’Oise, les électeurs du parti d’Emmanuel Macron se retrouvent dans une situation délicate en vue des élections législatives de 2024. En effet, dans la 1re circonscription, la députée sortante Emilie Chandler a décidé de maintenir sa candidature, malgré le risque de favoriser l’élection de la candidate du Rassemblement National. Cette décision a laissé ses partisans perplexes quant à la stratégie à adopter pour le second tour.

Reportage



  

  
  

      

  

  
    Législatives 2024 : dans le Val-d'Oise, les électeurs macronistes "dans une impasse" après le maintien de leur candidate
          Dans la 1re circonscription, la députée sortante Emilie Chandler a choisi de ne pas se désister au risque de permettre l'élection de la candidate du Rassemblement national. Ses soutiens sont parfois perdus sur la marche à suivre au second tour.

Dans la première circonscription, la députée actuelle, Emilie Chandler, a pris la décision de ne pas se retirer de la course électorale, malgré le risque que cela puisse conduire à l’élection de la candidate du Rassemblement National. Cette décision a semé la confusion parmi ses partisans, qui ne savent pas toujours quelle position adopter pour le second tour.

Élections législatives : les électeurs de Persan face à un dilemme

À Persan, une ville située à une cinquantaine de kilomètres au nord de Paris, les habitants se préparent pour le second tour des élections législatives. Dans cette ville marquée par une orientation politique de gauche, les affiches des candidats du 1er tour ont été recouvertes par des hommages à Adama Traoré. Seuls les représentants de Lutte ouvrière et de La France insoumise sont visibles, tandis que les journaux affichent clairement leur positionnement politique avec des titres comme Charlie Hebdo, Libération et L’Humanité.

Les habitants de Persan, dont la moitié a voté pour le Nouveau Front populaire au premier tour, expriment des opinions divergentes. Claude, 84 ans, confie avoir voté pour la candidate macroniste, Emilie Chandler, arrivée troisième dans la 1re circonscription du Val-d’Oise. Malgré les recommandations de Gabriel Attal, la députée sortante a choisi de se maintenir au second tour, ce qui divise les électeurs Renaissance. Certains se demandent s’ils doivent voter pour elle, voter blanc ou soutenir le NFP pour barrer la route au Rassemblement national.

Les électeurs face à un dilemme

À quelques kilomètres de Persan, la commune de Bernes-sur-Oise, plus orientée vers le RN, est également confrontée à des choix difficiles. Les habitants de cette ville-dortoir sont divisés sur la meilleure stratégie à adopter pour contrer l’extrême droite. Certains se sentent démunis face à cette situation complexe, mais cherchent des solutions pour faire entendre leur voix et protéger la démocratie. Le second tour des élections législatives s’annonce crucial pour l’avenir politique de ces communes du Val-d’Oise.

Guillaume, un jeune homme de 34 ans, participe au marché des producteurs de Bernes-sur-Oise, dans le Val-d’Oise, en installant son stand de bières artisanales. Il plaisante en disant qu’il ne fait pas partie des personnes très déçues par la politique de Macron, se considérant plus comme un électeur de droite que de gauche. Il apprécie notamment la stature internationale du président et son engagement pro-européen, une vision qui découle de son métier familial d’agriculteur depuis des générations, et du besoin de la Politique Agricole Commune (PAC).

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Concernant la dissolution, Guillaume trouve la décision du président courageuse et perçoit Macron comme étant à l’écoute des Français. Pour le second tour, il adoptera la posture du « ni-ni », refusant de voter ni pour le Rassemblement National ni pour La France Insoumise, exprimant ainsi son rejet pour le parti de gauche radicale malgré un lapsus révélateur.

Stéphanie, une femme de 50 ans, qui a voté pour la candidate Renaissance au premier tour par conviction, estime qu’Emmanuel Macron a provoqué un véritable chaos politique en ne s’attendant pas à un rassemblement des gauches. Elle se sent désormais dans une impasse pour le second tour, ne voyant pas de solution satisfaisante. Selon elle, les insoumis du Nouveau Front populaire sont perçus comme des révolutionnaires, mais elle partage davantage de valeurs républicaines avec l’extrême gauche.

Cette électrice macroniste réfléchit encore à son choix jusqu’au jour du vote, mais envisage déjà de tourner la page Macron après cette élection. Se définissant comme plutôt de centre-droit que de centre-gauche, elle se projette déjà en 2027 en pensant à Edouard Philippe comme un potentiel sauveur pour l’avenir.

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