En France, se déroule actuellement la 30e édition des Journées des Chemins, un événement qui mobilise des milliers de bénévoles depuis 1994. Ces bénévoles travaillent activement à la préservation des chemins ruraux, qui sont essentiels pour la pratique des sports de nature et pour favoriser une bonne cohabitation entre les différents usagers. Cette initiative permet de sensibiliser le public à l’importance de ces chemins et de promouvoir une utilisation respectueuse de ces espaces naturels. Grâce à l’engagement des bénévoles, ces chemins sont entretenus et sécurisés, offrant ainsi à tous la possibilité de profiter pleinement de la nature et de ses bienfaits.
Les enjeux des Journées des Chemins en France
Depuis le début du week-end et pour les 15 prochains jours, la 30e édition des Journées des Chemins se déroule en France. Plusieurs milliers de bénévoles dans une centaine de communes, un peu partout sur le territoire, se mobilisent pour nettoyer, pour débroussailler, pour entretenir, voire pour rouvrir des chemins ruraux tombés un peu à l’abandon. Une question de société que l’on décrypte avec le sociologue Jean Viard.
Les différents rapports à la nature
Selon le sociologue Jean Viard, il est important de s’approprier son territoire, notamment celui qui est le plus proche de chez soi. Être dans la nature, marcher, observer les fleurs, tout cela permet d’avoir un rapport privilégié avec son environnement. Les chemins de grande randonnée, mis en place après-guerre, offrent la possibilité à une diversité de personnes, qu’ils soient chasseurs, marcheurs, motards ou cavaliers, de découvrir et de profiter de la nature à leur manière.
La diversité des pratiques lors des Journées des Chemins
Les Journées des Chemins, organisées par le collectif des loisirs verts, mettent en avant une diversité de pratiques : marche, VTT, équitation, mais aussi moto, quad, 4×4, et même la chasse. Chacune de ces activités offre un rapport différent à l’environnement et suscite des réactions variées. La question du droit de passage se pose alors, entre respect de la propriété privée et accès à la nature pour tous.
Les débats autour du droit de passage
Le droit de passage est un sujet complexe, notamment lorsque celui-ci est trentenaire et peut s’éteindre en l’absence de passage pendant 30 ans. Les usages des chemins ont évolué au fil du temps, entre traditions pastorales et loisirs contemporains. Le débat s’articule autour de la distinction entre espace privé et espace public, et de la conciliation entre liberté de se promener et respect des propriétés et de l’environnement.
Les chemins de grande randonnée comme solution
Les chemins de grande randonnée (GR), avec leurs 75 000 kilomètres aménagés, offrent une réponse structurée à la question du droit de passage et de la préservation de l’environnement. Négociés et balisés, ils permettent de concilier les différents usages tout en garantissant un respect mutuel entre les différents utilisateurs. Cette organisation pourrait servir de modèle pour l’aménagement de nouveaux chemins sur le territoire.