Le gouvernement retarde l’implémentation du Nutri-Score

Le Nutri-Score, un indicateur bien connu du public, est présent sur de nombreux produits alimentaires dans les supermarchés. Il fournit des informations importantes sur les calories, le sucre, les graisses et le sel contenus dans ces produits. Alors que de nombreux pays voisins ont déjà mis en place de nouvelles règles pour son utilisation, la France semble traîner des pieds.

Prévu initialement pour entrer en vigueur le 1er janvier 2024, le déploiement du Nutri-Score en France semble être retardé. Cette situation soulève des questions sur les motivations du gouvernement et de certains ministres concernant cet indicateur. Pourquoi tant de tergiversations autour d’un outil visant à informer les consommateurs sur la qualité nutritionnelle des aliments ?

Il est important de rappeler que le Nutri-Score n’est pas obligatoire, mais il constitue un moyen efficace pour aider les consommateurs à faire des choix alimentaires plus sains. En retardant son déploiement, le gouvernement pourrait sembler aller à l’encontre des intérêts de la santé publique et de la lutte contre l’obésité.

Il est donc essentiel que le gouvernement français prenne des mesures concrètes pour mettre en place le Nutri-Score dans les plus brefs délais. Les consommateurs ont le droit de savoir ce qu’ils mangent et de faire des choix éclairés pour leur santé. Il est grand temps d’agir et de ne plus jouer la montre sur cette question cruciale de santé publique.

Nutri-Score, le gouvernement joue la montre
          Le Nutri-Score. Vous le connaissez forcément : il n'est pas obligatoire mais apposé sur de nombreux produits alimentaires en supermarché : calories, teneur en sucre, en graisses, en sel. De nouvelles règles devaient entrer en vigueur le 1er janvier 2024. C’est déjà le cas chez nombre de nos voisins, mais pas en France. Certains de nos ministres auraient-ils un problème avec le Nutri-Score ?

Le Nutri-Score est un système d’étiquetage nutritionnel que l’on retrouve sur de nombreux produits alimentaires dans les supermarchés. Il donne des informations sur les calories, la teneur en sucre, en graisses et en sel des produits. Alors que de nouvelles règles étaient censées être mises en place à partir du 1er janvier 2024, la France semble prendre du retard par rapport à ses voisins européens qui ont déjà adopté ce système. Cette situation soulève des interrogations sur la position de certains ministres français vis-à-vis du Nutri-Score.

Un décret ministériel aurait dû être signé le 1er juillet dernier au ministère de la Santé. Ce décret de onze pages vise à durcir les règles de calcul du Nutri-Score après deux ans de travaux scientifiques pour mieux distinguer les produits en fonction de leurs qualités nutritionnelles.

Cependant, depuis 3 mois et demi, la signature du décret est bloquée en France, contrairement à certains pays voisins qui ont déjà adopté la nouvelle version. L’épidémiologiste Serge Hercberg, à l’origine du Nutri-Score, s’étonne de ce retard, soulignant qu’aucun obstacle technique ne justifie cette situation.

Certains ministres français ont affiché par le passé leur hostilité envers un Nutri-Score plus strict envers les produits laitiers, comme l’actuel ministre de l’économie, Antoine Armand. Ce dernier, député de Haute-Savoie, s’était interrogé sur la notation des fromages IGP et AOP, provenant de régions exceptionnelles.

La ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, a également exprimé des inquiétudes quant au nouveau Nutri-Score, soulignant un danger pour le secteur agricole. Le lobbying intense de l’agro-industrie s’est notamment fait sentir auprès de la ministre, mais celle-ci assure ne pas intervenir dans le dossier.

Serge Hercberg déplore l’influence des intérêts économiques sur les décisions politiques, appelant les ministres à placer la santé publique en priorité. Malgré cela, des entreprises comme Danone continuent de contester le nouveau mode de calcul du Nutri-Score, arguant d’une méthodologie contestable.

Les pressions et les débats autour du Nutri-Score ne semblent pas prêtes de s’apaiser. Il est important de rester informé sur les évolutions de cet outil de notation nutritionnelle pour faire des choix éclairés en matière d’alimentation.

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