Lors de l’émission Tout Public du lundi 11 novembre 2024, Romain Potocki était présent pour présenter son documentaire intitulé « Le Der des Ders » diffusé sur France 2. De son côté, l’essayiste féministe Valérie Rey-Robert était également présente pour parler de son ouvrage « Vulgaire, qui décide ? ». Ces deux invités ont abordé des sujets divers et variés, apportant chacun leur point de vue et leur expertise sur des questions sociétales importantes.
Le destin tragique d’Augustin Trébuchon
Dans la série documentaire en quatre parties intitulée Le Der des ders, le réalisateur Romain Potocki relate le décès du soldat Augustin Trébuchon sur le champ de bataille le 11 novembre 1918. Ce soldat a été tué seulement 10 minutes avant la fin du conflit, alors que l’Armistice était déjà signé.
« Quand j’ai commencé à travailler, j’ai découvert que la vraie chose intéressante chez Augustin Trébuchon, ce n’était pas son manque de chance final, c’est sa chance d’être resté vivant pendant 1560 jours. »
Romain Potockifranceinfo
A travers ce documentaire, Romain Potocki retrace le parcours de ce soldat, offrant ainsi un récit intime de la Première Guerre mondiale. Il se concentre sur les passionnés de cette période et sur les descendants d’Augustin Trébuchon. Le réalisateur explique : « Je travaille beaucoup dans l’intime et ce qui me fascine c’est comment la grande histoire s’est transmise au cours d’un siècle ».
Vous pouvez retrouver Le Der des Ders de Romain Potocki en replay sur France 2.
« Vulgaire, qui décide ? »
L’ouvrage coordonné par Valérie Rey-Robert, intitulé Vulgaire, qui décide ?, remet en question les normes imposées aux femmes, notamment en ce qui concerne ce qui est considéré comme vulgaire et donc de mauvais goût. L’essayiste explique : « Le livre montre que la vulgarité est un construit social, que ça ne va pas de soi. Le bon goût, c’est ce qui est édicté de manière complètement arbitraire et qui estime que certaines femmes devraient s’habiller comme ci ou comme ça, ou que les femmes auraient à faire des choses que des hommes ne devraient pas faire… ».
Tout au long de cet essai, les auteures reviennent sur les normes qui ont façonné leur identité de femme. Valérie Rey-Robert raconte : « Ma mère, avait des ambitions bourgeoises et donc elle estimait que pour accéder à la classe bourgeoise, il fallait respecter certains codes de non-vulgarité à propos desquels elle ne cessait de me répéter qu’il ne fallait pas être vulgaire. Et visiblement, Madonna rentrait dans les cases de la vulgarité. »
Valérie Rey-Robert lutte principalement contre la limitation des femmes à des rôles prédéfinis. Elle soulève par exemple le cas du procès Mazan en expliquant que « un des éléments de la culture du viol, c’est d’avoir une certaine image des victimes : on attend des victimes qu’elles aient une certaine dignité, [or], il n’y a pas une façon d’être digne. On peut pleurer, on peut hurler, on peut en vouloir à ses violeurs, on peut ne pas vouloir porter plainte, ne pas vouloir aller au procès ».
Vous pouvez dès à présent trouver Vulgaire, qui décide ? (Les insolentes) en librairie.
Une émission avec la participation de Matteu Maestracci.