Rachida Dati « gênée » par le report du film de Jacques Doillon : la ministre de la Culture défend la liberté de création sur France Culture

Sortie du film de Jacques Doillon reportée : Rachida Dati se dit "gênée" par "la sanction collective", le fait "de punir tout un film"
          Invitée de France Culture, la ministre de la Culture estime que "la liberté de création doit être absolue, mais la pédocriminalité ce n'est pas un art, les violences sexuelles ce n'est pas de l'art".

Lors de son intervention sur France Culture, la ministre de la Culture a souligné l’importance de la liberté de création artistique, tout en mettant en avant le fait que cette liberté ne doit pas être utilisée pour justifier des actes de pédocriminalité ou de violence sexuelle. Elle insiste sur le fait que ces comportements ne peuvent en aucun cas être considérés comme de l’art, et doivent être condamnés sans équivoque. Selon elle, il est essentiel de préserver la liberté de création tout en veillant à ce que celle-ci ne serve pas de prétexte à des actes répréhensibles.

Le report du film « CE2 » de Jacques Doillon suscite des réactions

Le producteur d’Arena Films, Bruno Pésery, a annoncé le report sine die de la sortie du nouveau film de Jacques Doillon, intitulé « CE2 », qui était initialement prévue pour le 27 mars. Cette décision fait suite à l’accusation de viol sur mineure portée par Judith Godrèche contre le cinéaste. Cette annonce a suscité diverses réactions, notamment celle de la ministre de la Culture, Rachida Dati.

Réactions et débats

Lors de son intervention sur France Culture, Rachida Dati a exprimé son malaise quant à la notion de « sanction collective » liée au report du film. Elle souligne que la liberté de création doit être absolue, mais que la pédocriminalité et les violences sexuelles ne relèvent pas de l’art. Pour la ministre, il est important de distinguer la responsabilité individuelle de la responsabilité collective. Elle s’interroge sur le fait de punir l’ensemble des personnes impliquées dans la réalisation d’un film en raison du comportement répréhensible d’une seule personne.

Rachida Dati met en avant le caractère collectif de la création cinématographique, impliquant de nombreux talents et techniciens. Elle souligne que sanctionner l’ensemble de ces personnes pour les actes d’un individu pose une question éthique importante. Selon elle, la société doit reposer sur la responsabilité individuelle et non sur des sanctions collectives.

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