Rachida Dati, ministre de la Culture, a récemment évoqué la possibilité d’introduire des frais d’entrée pour visiter la cathédrale de Notre-Dame de Paris, qui devrait rouvrir ses portes en décembre, cinq ans après avoir été partiellement détruite par un incendie.
Une proposition de contribution volontaire pour visiter Notre-Dame de Paris
Ariel Weil, maire de Paris Centre, suggère la mise en place d’une « contribution volontaire » pour visiter Notre-Dame de Paris, plutôt qu’un « ticket obligatoire » à 5 euros. Cette idée s’inspire de ce qui se fait déjà dans d’autres pays. Cette proposition fait suite aux déclarations de la ministre de la Culture, Rachida Dati, qui envisageait de rendre payante l’entrée de la cathédrale parisienne afin de financer un plan de sauvegarde du patrimoine religieux.
Selon Ariel Weil, imposer un tarif pour entrer à Notre-Dame de Paris serait contraire à la loi de 1905 sur la séparation de l’Église et de l’État. Cependant, il estime que faire payer les touristes n’est pas une mauvaise idée. Il propose alors d’augmenter la taxe de séjour, qui plafonne rapidement. En 2024, cette taxe a été augmentée à 4,60 euros + 0,46 euro pour le département par personne et par nuit. Ariel Weil suggère également d’établir un pourcentage croissant en fonction du nombre de nuitées, notamment pour les palaces parisiens fréquentés par une clientèle aisée.
Les réserves du diocèse et de la cathédrale de Notre-Dame de Paris
De leur côté, le diocèse de Paris et la Cathédrale Notre-Dame de Paris ont exprimé leur opposition à l’idée d’instaurer un droit d’entrée payant. Ils rappellent l’importance de la gratuité du droit d’entrée dans les églises et les cathédrales, afin d’accueillir tous les visiteurs de manière inconditionnelle, indépendamment de leur religion, croyance ou situation financière.
Instaurer un prix fixe de 5 euros risquerait selon eux de dissuader certaines personnes de visiter la cathédrale, qui se veut accessible à tous. De plus, la mise en place d’un tel système serait complexe sur le plan pratique, notamment pour différencier les visiteurs, les pèlerins et les fidèles. Le diocèse et la cathédrale appellent donc à explorer d’autres solutions pour financer la préservation du patrimoine religieux.