Les personnes âgées devront patienter davantage pour bénéficier d’une période d’indemnisation prolongée, tandis que la réduction des allocations des travailleurs frontaliers est abandonnée en raison de contraintes juridiques. Ce système entraîne un surcoût annuel d’environ 800 millions d’euros pour l’assurance chômage.
L’accord sur l’assurance chômage validé par le gouvernement
Un accord entre les partenaires sociaux sur les nouvelles règles de l’assurance chômage à partir du 1er janvier a été validé par le gouvernement censuré. Cependant, une mesure concernant les travailleurs transfrontaliers n’a pas été incluse, selon le ministère du Travail. Cette décision a été prise dans le cadre de la gestion des affaires courantes.
Cette validation juridique de l’exécutif est essentielle pour assurer le versement automatique des allocations chômage. Avant de quitter ses fonctions, le gouvernement a ainsi donné son approbation à cet accord, ce qui a été bien accueilli par les partenaires sociaux, à l’exception de la CGT. Les patrons et les syndicats ont conclu cet accord sur l’assurance chômage le 14 novembre dernier, à l’issue de négociations rapides. Cet accord était censé permettre d’économiser 2,3 milliards d’euros sur quatre ans.
Des mesures plus strictes pour l’indemnisation des seniors
Les nouvelles règles, qui entreront en vigueur le 1er janvier, prévoient de durcir les conditions d’indemnisation des seniors en repoussant de deux ans l’âge à partir duquel ils peuvent bénéficier d’une indemnisation prolongée. Par exemple, il faudra désormais avoir 55 ans pour bénéficier de 22,5 mois d’indemnisation au lieu de 53 ans actuellement. Cela signifie une perte de 4,5 mois d’indemnisation pour ces travailleurs, qui auront droit à 18 mois d’allocation comme les autres demandeurs d’emploi. Cette mesure devrait permettre d’économiser 350 millions d’euros sur quatre ans.
En revanche, la mesure visant à réduire l’indemnisation des chômeurs frontaliers ayant travaillé en Suisse, en Belgique, en Allemagne ou au Luxembourg a été abandonnée pour des raisons juridiques. Selon une étude de l’Unedic, le système d’indemnisation des demandeurs d’emploi frontaliers représente un surcoût d’environ 800 millions d’euros par an pour l’assurance chômage. En 2023, 77 000 allocataires bénéficiaient de cette indemnisation liée au travail frontalier. Par exemple, un demandeur d’emploi ayant travaillé en Suisse reçoit en moyenne 2 670 euros par mois contre 1 265 euros en moyenne en France, selon l’Unedic.