Les échasses, utilisées par les bergers dans le passé pour surveiller leurs troupeaux et les faire paître, demeurent un symbole fort de la tradition landaise. Des troupes folkloriques se chargent de perpétuer cet art ancestral, tout comme les rares ateliers encore en activité qui continuent de fabriquer ces échasses.
La reconstitution de la grande lande du XIXe siècle à Marquèze
Nicolas Hincker se tient sur ses échasses, à environ un mètre du sol, comme le veut la tradition gasconne. À Marquèze, dans les Landes, on recrée le paysage de la grande lande du XIXe siècle. À cette époque, le terrain était marécageux et envahi par les broussailles, obligeant les bergers à se déplacer sur des échasses. Pour Nicolas, cela permettait d’avoir une meilleure vue sur le troupeau, de se protéger de l’humidité, d’éviter les serpents et les tiques, et même de gagner en vitesse. Au XIXe siècle, Napoléon III a décidé de réduire les terres des bergers pour planter des arbres dans le département.
Un ancien échassier devenu fabricant d’échasses
Philippe Cabannes, berger à l’Écomusée, explique que les Landes ont été transformées en une immense forêt de pins, entraînant la disparition des brebis et mettant fin au mode de vie des bergers. Aujourd’hui, il redonne vie à la tradition des échasses en les fabriquant à partir de bois de frêne. Ancien échassier, il a perfectionné sa technique au fil des 15 dernières années. De leur côté, les danseurs folkloriques en échasses, vêtus de peaux de mouton, perpétuent cette tradition ancestrale.