Professions concernées et nombre de travailleurs sur plateformes en France

Les travailleurs de plateformes : combien sont-ils et quelles sont les professions concernées ?
          Uber, Malt, Deliveroo, Taskrabbit, Crème de la crème : depuis le début des années 2010, les plateformes de travail numériques se sont multipliées en France. Le nombre d’indépendants qui accèdent à leurs clients via ces plateformes augmente aussi, selon une étude du ministère du Travail.

Au cours de la dernière décennie, un phénomène marquant a émergé en France : la montée en puissance des plateformes de travail numériques telles qu’Uber, Malt, Deliveroo, Taskrabbit et Crème de la crème. Ces plateformes offrent aux travailleurs indépendants la possibilité de trouver des clients et de proposer leurs services de manière efficace et flexible. Une récente étude menée par le ministère du Travail a révélé une augmentation significative du nombre d’indépendants utilisant ces plateformes pour accéder à des opportunités de travail. Cette tendance souligne l’importance croissante de l’économie numérique dans le paysage du travail en France.

Les plateformes numériques et les travailleurs indépendants en France

De nos jours, il existe de nombreuses plateformes qui mettent en relation des professionnels et des clients. Mais qu’en est-il du nombre croissant d’indépendants qui utilisent ces plateformes en France ?

Selon Sarah Lemoine, l’année dernière, environ 600 000 travailleurs indépendants ont eu recours à une plateforme numérique, que ce soit une application mobile ou un site internet, pour trouver des clients dans le cadre de leur activité principale. Ces chiffres, provenant de la Dares, le service statistique du ministère du Travail, montrent une nette augmentation par rapport à 2017, où l’Insee recensait seulement 200 000 travailleurs de plateformes. Une multiplication par trois en l’espace de 6 ans, bien que les méthodes de calcul puissent varier.

Les métiers représentés par les travailleurs des plateformes

Contrairement aux idées reçues, les livreurs et les chauffeurs VTC ne sont pas les seuls à utiliser ces plateformes. Ils ne représentent en réalité que 9% des travailleurs de plateformes. De nombreux autres métiers sont également concernés, tels que les agents immobiliers, les courtiers en assurance, les consultants en marketing, les rédacteurs, les agriculteurs, les médecins, les esthéticiennes, les coiffeurs, les mécaniciens, les artisans du BTP, les avocats, les comptables ou encore les développeurs informatiques.

Les relations entre les travailleurs et les plateformes

Seuls 2 travailleurs de plateforme sur 10 bénéficient de formations spécifiques. De plus, 34% d’entre eux estiment que leur travail est contraint, car les plateformes imposent des instructions précises et contrôlent la manière dont les tâches sont réalisées, parfois avec des sanctions à la clé. Joël Blondel, directeur général de l’ARPE (Autorité des relations sociales des plateformes d’emploi), souligne l’importance de discuter du caractère directif des plateformes, car cela impacte directement les conditions de travail.

L’ARPE, créée en 2021, a pour mission d’établir un dialogue entre les plateformes, les chauffeurs VTC et les livreurs. Cependant, Joël Blondel estime que le dispositif actuel n’est pas encore assez mature pour être étendu à d’autres professions, même si la question se pose étant donné que les 600 000 travailleurs de plateforme représentent désormais 2% de la population active en France.

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