Le groupe Medicharme, spécialisé dans l’accueil des personnes âgées en maison de retraite, se retrouve actuellement en situation de liquidation judiciaire. Cette décision a été prise récemment et a plongé les résidents dans une grande incertitude quant à leur futur. En effet, le vendredi 1er mars, aucun renseignement n’a été communiqué aux pensionnaires concernant la manière dont leur prise en charge allait être assurée dans les jours à venir. Cette situation délicate met en lumière les conséquences sociales et humaines que peuvent avoir les difficultés financières rencontrées par les entreprises du secteur de la santé et du bien-être des personnes âgées. Les familles des résidents sont également inquiètes et cherchent des réponses à leurs questions sur la continuité des soins et des services offerts à leurs proches. La liquidation judiciaire de Medicharme soulève ainsi des interrogations sur la pérennité des établissements de santé privés et sur la nécessité d’une meilleure régulation du secteur pour garantir la sécurité et le bien-être des personnes âgées hébergées en maisons de retraite.
Que va-t-il advenir des 2 000 résidents de Medicharme ?
Medicharme, un groupe privé possédant 43 établissements dont 34 Ehpad, a été placé en liquidation judiciaire. Le groupe est actuellement sous le coup de deux enquêtes administratives, mais fait face à des difficultés similaires à d’autres structures, telles que l’inflation, les scandales liés à la gestion des Ehpad, et la difficulté à remplir ses lits. À Niort (Deux-Sèvres), un établissement pouvant accueillir près de 90 résidents n’en compte actuellement qu’une trentaine, tandis que les recettes ne cessent de diminuer.
Maintien de l’activité jusqu’au 15 avril
« C’est horrible pour les résidents, pour les familles des résidents, parce que pour les proches, c’est très compliqué, et c’est horrible pour les salariés. Je reçois des appels depuis la semaine dernière, des gens en pleurs, en panique », déplore une aide-soignante. L’activité du groupe sera maintenue jusqu’au 15 avril dans l’attente d’un éventuel repreneur.