Le festival « Call of terror » a été interdit par la préfecture de l’Isère en raison de la présence de plusieurs groupes à l’affiche qui sont réputés pour leurs chansons faisant l’apologie du Troisième Reich.
Un festival de black metal controversé
Un festival de black metal intitulé « Call of Terror », qualifié par la préfecture de l’Isère de « proche de l’idéologie néonazie », s’est déroulé le samedi 24 février dans la salle communale de Vézeronce-Curtin, selon le maire de la commune qui s’est exprimé sur France Bleu Isère. L’événement a eu lieu malgré un arrêté préfectoral interdisant sa tenue.
Le 21 février dernier, la préfecture de l’Isère avait interdit le festival en raison de sa date de tenue, le 24 février, jour anniversaire de la création du parti national-socialiste d’Adolf Hitler en 1920. De plus, la présence de groupes à l’affiche du festival, connus pour leurs morceaux faisant l’apologie du Troisième Reich, a été également citée comme justification de cette interdiction.
Le lieu du festival dévoilé au dernier moment
Le maire de Vézeronce-Curtin, Maurice Belantan, a révélé que la salle municipale avait été louée pour un anniversaire il y a deux mois et demi, sans plus de précision. Le lieu du festival, initialement prévu en Auvergne-Rhône-Alpes, a été communiqué aux participants au dernier moment. Selon les autorités, environ 150 personnes étaient présentes dans la salle, alors que sa capacité était de 700 participants.
Maurice Belantan a été surpris d’apprendre que le rassemblement interdit se déroulerait dans sa commune. Malgré leur tentative d’accès à la salle, le maire et son adjoint se sont vus refuser l’entrée par des individus portant des foulards. Les gendarmes ont tenté de contrôler le locataire de la salle, mais celui-ci a refusé de quitter les lieux.
Une intervention des forces de l’ordre
La préfecture a déployé un dispositif de 80 gendarmes avec cinq points de contrôle sur les axes routiers autour du village et à proximité de la salle. Plus de 330 véhicules ont été contrôlés et des infractions ont été relevées, entraînant des verbalisations. Maurice Belantan a été entendu par la gendarmerie dans la soirée.
Les participants ont quitté les lieux vers 1h30 du matin le dimanche. Une inspection de la salle est prévue dans l’après-midi. Malgré les craintes initiales, le maire rapporte que la soirée s’est déroulée sans incident majeur et dans le calme. Les organisateurs risquent cependant des sanctions pouvant aller jusqu’à six mois de prison et 7 500 euros d’amende.