Le festival Call of Terror, qui s’apprêtait à organiser sa cinquième édition secrète, est associé à des idées nationales-socialistes. La préfecture a déclaré que la tête d’affiche prévue était connue pour ses chansons glorifiant le IIIe Reich.
La préfecture du Rhône a pris la décision, le mercredi 21 février, d’interdire la tenue d’un festival de black metal dans le département. Ce festival, affilié à l’idéologie néonazie et prévu le 24 février en région Rhône-Alpes, avait pour tête d’affiche un groupe connu pour ses chansons glorifiant le IIIe Reich.
Dans un arrêté daté du 19 février, la préfecture a justifié cette interdiction en invoquant le fait que le festival Call of Terror, qui en était à sa cinquième édition clandestine en France, représentait un trouble majeur à l’ordre public immatériel en raison de l’idéologie qu’il promouvait et de l’atteinte portée à la dignité humaine.
Affiliation à « la mouvance nationale-socialiste »
L’arrêté d’interdiction met en avant l’affiliation des organisateurs à « la mouvance nationale-socialiste », ainsi que la dénomination des groupes participants, tels que Leibwätcher (garde du corps) en référence à la division SS chargée de la protection rapprochée de Hitler, et leurs liens avec la mouvance néonazie. Il mentionne également la tête d’affiche, le groupe polonais Graveland, reconnu pour ses textes homophobes et antisémites, ainsi que son affiliation au mouvement National Socialism Black Metal lié au réseau Blood and Honour, dissous en juillet 2019 par décret ministériel. La date du 24 février, choisie pour le festival, n’est pas anodine puisqu’elle correspond à l’anniversaire de la création du NDSAP, le parti de Hitler, souligne également la préfecture.
« Volonté de dissimulation »
Les autorités estiment que ce festival est susceptible de véhiculer des propos incitant à la haine raciale et à la violence, en particulier à l’encontre des juifs et en faisant l’apologie des crimes commis par les nazis pendant la Seconde Guerre mondiale. Le fait que le festival ait été annoncé sur les réseaux sociaux, sans précision quant au lieu précis dans la région Rhône-Alpes, est perçu comme une « volonté de dissimulation » par la préfecture.