Difficultés d’accès aux soins pour les Franciliens : renoncements et manque de médecins

Santé : un Francilien sur trois a déjà renoncé à se soigner pour des raisons financières
          Plus de la moitié des Franciliens peine également à accéder à un médecin généraliste, révèle le baromètre de l'Agence régionale de santé, consulté en exclusivité par France Bleu Paris.

Selon une étude exclusive réalisée par France Bleu Paris, il ressort que plus de la moitié des habitants d’Ile-de-France rencontrent des difficultés pour consulter un médecin généraliste. Les données du baromètre de l’Agence régionale de santé révèlent en effet que l’accès aux soins de premier recours est un véritable enjeu pour de nombreux Franciliens. Cette situation souligne une problématique majeure en termes d’offre de santé dans la région, mettant en lumière les obstacles rencontrés par la population pour bénéficier de consultations médicales de proximité.

Un tiers des Franciliens ont déjà dû renoncer à des soins pour des raisons financières, et plus de la moitié éprouve des difficultés à consulter un médecin généraliste, selon l’Agence régionale de santé (ARS) dont le baromètre a été publié le jeudi 5 décembre et consulté en exclusivité par France Bleu Paris. L’étude intitulée « Les Franciliennes et Franciliens et leur santé » révèle que 34% des habitants ont renoncé à se soigner en raison des coûts des consultations et des actes médicaux.

Alors que 74% des Franciliens se disent satisfaits de la prise en charge de leur santé dans la région, il existe des disparités importantes selon les départements. Ainsi, l’accès aux urgences varie considérablement d’un département à l’autre, avec 79% des habitants des Hauts-de-Seine et 75% des Parisiens qui déclarent y accéder facilement, contre seulement 60% des habitants de la Seine-et-Marne.

Les difficultés d’accès aux médecins généralistes sont également soulignées, en particulier pour les habitants de la grande couronne. En effet, 54% des Franciliens rencontrent des difficultés pour consulter un médecin généraliste, un chiffre supérieur à la moyenne nationale. Les habitants de l’Essonne et de la Seine-et-Marne sont les plus touchés, tandis que ceux de Paris et des Hauts-de-Seine rencontrent moins de difficultés.

L’ARS consacre chaque année des millions d’euros pour attirer et fidéliser les médecins en Île-de-France, notamment à travers des primes d’installation, des incitations pour les internes et des aides au logement. Cependant, le directeur général de l’ARS prévoit une pénurie de médecins qui ne devrait pas s’améliorer avant plusieurs années, en raison du vieillissement de la population médicale en région parisienne.

Enfin, une enquête réalisée par internet auprès de 3000 habitants d’Île-de-France âgés de 18 ans et plus a permis de recueillir ces données.

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