Désormais, il ne sera plus possible pour les utilisateurs du site et de l’application du magazine culturel de consulter la note attribuée par la rédaction à un programme télévisé, un livre ou un spectacle. Cette décision a été prise dans le but de préserver l’essence même de la revue et de renforcer son identité.
Ils font la renommée de Télérama depuis une dizaine d’années
Depuis environ dix ans, les célèbres « T » rouges de Télérama, qui représentent les notes attribuées par la rédaction aux œuvres culturelles, ne sont plus accessibles gratuitement à tous. En effet, il est désormais nécessaire de payer pour les consulter. Dans un message publié en ligne le mardi 20 février et adressé aux internautes, il est indiqué que « la note en T est désormais réservée aux abonnés ».
Désormais, seuls les abonnés ou les utilisateurs possédant un compte sur le site et l’application du magazine culturel Télérama, appartenant au groupe Le Monde, peuvent accéder aux notes attribuées aux programmes télévisés, livres ou spectacles. Un « T » signifie « bof », deux « bien », trois « très bien », et quatre « bravo ». Il est également possible qu’aucun « T » ne soit attribué. Les notes restent visibles dans la version papier du magazine.
« La critique est le cœur de notre identité »
Les journalistes de Télérama soulignent que « la critique est le cœur de l’identité de notre journal et nous y concentrons une part importante de notre énergie et de notre expertise, en toute indépendance. Merci de votre soutien ! » En effet, la critique occupe une place centrale dans l’ADN de l’hebdomadaire, les journalistes y consacrent du temps et s’efforcent d’apporter une expertise plus approfondie que celle disponible gratuitement sur Internet, dont la qualité n’est pas toujours garantie. De plus, Télérama a connu une baisse de ses ventes en 2023, passant de 480 000 exemplaires en 2020 à 430 000 exemplaires.
Ce changement numérique marque une évolution pour Télérama, qui utilise le système de notation en lettre « T » depuis 2012. Pour les films, le système est différent : il ne s’agit pas de lettres mais de dessins. Une mascotte nommée « Pénélope », créée par la dessinatrice Pénélope Bagieu, remplace désormais le « petit bonhomme » de Télérama. Cette mascotte féminine change d’expression en fonction de la critique, avec cinq visages différents illustrant des réactions allant des dents serrées aux cœurs à la place des yeux.
Le personnage « Pénélope » a récemment remplacé « Ulysse » dans les pages de Télérama. « Ulysse », ancienne mascotte âgée de 72 ans, avait été initialement créée lorsque le magazine s’appelait encore Radio-Cinéma-Télévision. Au fil du temps, il avait la capacité de réaliser dix expressions différentes pour les films destinés aux plus de 21 ans et six pour les plus jeunes. Plus tard, il a été redessiné par Riad Sattouf, qui avait envisagé un temps de le remplacer par un personnage féminin. Cette idée a été abandonnée mais a finalement été mise en œuvre il y a deux ans, la rédaction souhaitant que ses choix critiques ne soient pas uniquement influencés par un point de vue masculin.