La proposition de loi concernant l’interdiction de l’écriture inclusive sera soumise à l’examen de l’Assemblée nationale. Selon ses partisans, cette forme d’écriture est de plus en plus répandue.
La proposition de loi visant à interdire l’usage de l’écriture inclusive sera débattue à l’Assemblée nationale, après avoir été adoptée au Sénat en octobre dernier. Cette écriture suscite des controverses vives. Les parlementaires ont exprimé leur opinion selon laquelle l’impossibilité de transcrire à l’oral les textes utilisant cette forme d’écriture perturbe à la fois la lecture et la prononciation, et donc l’apprentissage. Ils considèrent que l’écriture inclusive représente une menace pour la langue française. Les critiques se concentrent sur le point médian, mais les défenseurs de l’écriture inclusive soulignent qu’il s’agit simplement d’une des pratiques, d’ailleurs très minoritaire, visant à rendre le langage moins sexiste.
L’écriture inclusive est une pratique que Isabelle Meurville, traductrice indépendante de l’anglais vers le français, utilise depuis plus de 20 ans, motivée par ses convictions féministes. Elle dispense actuellement des formations avec d’autres traductrices, constatant une demande croissante pour ces compétences. De son côté, François Millet, responsable du programme sciences et société du Dôme à Caen, considère l’écriture inclusive comme un outil de travail essentiel, visant à inclure les genres féminin et masculin dans ses textes.
Alicia Birr, experte en communication, pratique exclusivement une communication inclusive, que ce soit à l’oral ou à l’écrit. Elle souligne les effets positifs de cette pratique sur ses enfants, notamment en termes de représentation mentale des métiers. Elle observe que l’écriture inclusive est déjà largement présente dans l’espace public, notamment dans les annonces d’emplois de la RATP et de la SNCF, incitant davantage de femmes à postuler selon une étude récente citée par le CNRS.