Il s’est écoulé presque deux décennies depuis que la marque Notox a été créée, et à ce jour, elle parvient à écouler quelques centaines de planches de surf écologiques chaque année. Cette activité, bien que confidentielle, véhicule un message beaucoup plus vaste et engagé.
Une discussion informelle entre collègues passionnés de surf, lors d’une pause café en 2005, a donné naissance à une idée révolutionnaire. Pierre Pommiers et ses futurs associés, travaillant ensemble dans une entreprise de robotique, ont fondé Notox, une entreprise de fabrication de planches de surf écologiques.
L’idée est née du constat que les planches de surf traditionnelles contiennent de nombreux matériaux polluants et non recyclables. En effet, pour fabriquer une planche de surf classique, il faut acheter 9 kilos de matière pour un produit final pesant seulement 3 kilos, ce qui représente une énorme perte de matière. Les principaux polluants utilisés sont la mousse de polyuréthane, le styrène, les fibres de verre, qui sont dangereux pour l’environnement et la santé. Pour pallier à cela, Notox a remplacé ces matériaux par du polystyrène recyclé et des fibres naturelles de lin.
La fabrication de planches de surf écologiques est un processus plus coûteux et long, car tout est réalisé sur commande. Les prix varient entre 600 et 2000 euros, et l’entreprise produit entre 300 et 500 planches par an.
Notox mise sur le made in France, en s’approvisionnant en Aquitaine, en Bretagne et bientôt en Normandie pour les fibres de lin. L’entreprise utilise également des déchets aéronautiques provenant d’Airbus pour ses planches. Pierre Pommiers espère voir les planches Notox aux Jeux de Paris, notamment du côté de Tahiti, avec Céline Rouillard en parasurf, une athlète atteinte de sclérose en plaques qui a commencé le surf en 2015 et a remporté des médailles aux championnats du monde de parasurf.