Sans-papiers à Marseille : recours au travail illégal

Reportage



  

    
      
    
      

  

  
    "Il n'y a pas d'autres moyens pour survivre" : à Marseille, les sans-papiers se tournent vers le travail illégal
          Tous les jours, dans les quartiers nord de Marseille, des sans-papiers se présentent pour trouver du travail pour une journée ou plus. Un phénomène qui n'est pas nouveau, mais qui s'intensifie avec la pénurie d'ouvriers.

Chaque jour, dans les quartiers du nord de la ville de Marseille, de nombreux sans-papiers se rendent dans l’espoir de décrocher un emploi, que ce soit pour une journée ou pour une période plus longue. Cette situation, bien que présente depuis un certain temps, semble prendre de l’ampleur en raison de la rareté de la main-d’œuvre disponible.

Une activité illégale en plein cœur de Marseille

Dans les quartiers nord de Marseille, plus précisément aux Arnavaux, une bourse au travail illégal est organisée quotidiennement. Des travailleurs sans-papiers, principalement des jeunes en provenance d’Afrique subsaharienne, attendent d’être embauchés par des artisans à la recherche d’une main-d’œuvre bon marché pour la journée.

Ce phénomène attire de nombreux travailleurs illégaux, dont Ismaël, un Ivoirien qui se rend chaque jour devant un grand magasin de bricolage dès 6 heures du matin. Pour ces individus, cette activité est une question de survie, faute d’autres options.

Momo, un Sénégalais arrivé il y a quatre ans, témoigne de ses compétences acquises sur le terrain, telles que le placo, l’électricité et la plomberie. Il explique que chaque jour est une loterie pour être embauché, et que les places sont rares. Certains artisans, comme Kader, reconnaissent les risques d’accidents du travail, mais estiment que c’est le prix à payer pour bénéficier de cette main d’œuvre bon marché et disponible.

L’ambition de s’en sortir et de travailler

Malgré les risques et les conditions précaires, de nombreux travailleurs illégaux, comme Moktar, âgé de 25 ans et arrivé du Cameroun, tentent de trouver du travail pour s’en sortir et ne pas devenir une charge pour la France. Conscients des risques, ces individus préfèrent prendre le risque de travailler sans papiers plutôt que de sombrer dans la délinquance.

La situation ne choque plus dans le quartier, même si elle est illégale. Les autorités ferment les yeux sur ces pratiques, laissant les employeurs et les travailleurs dans une situation de précarité. Malgré les sanctions prévues par la loi pour l’employeur et l’entreprise, l’embauche de travailleurs illégaux se poursuit sans réelle opposition.

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