Résistance à l’euphorie des JO Paris 2024 : témoignages de Français lassés

Reportage



  

    
      
    
      

  

  
     "Il n'y a que ça sur toutes les chaînes, j'en ai un peu marre" : ces Français qui résistent à l'euphorie des JO de Paris 2024
          Il y a les fans des JO depuis toujours, les nouveaux mordus olympiques qui se découvrent une passion pendant ces Jeux à la maison, et les autres : ceux qui ne s'y intéressent pas, et qui ont hâte que cette période se termine.

Certains sont des passionnés de longue date des Jeux olympiques, d’autres découvrent une nouvelle passion pour cet événement sportif en le regardant à la télévision, tandis que d’autres encore ne portent aucun intérêt à ces compétitions et attendent avec impatience la fin de cette période.

Une population silencieuse face aux Jeux olympiques

Il y a une partie de la population qui reste silencieuse et qui commence à ressentir une certaine lassitude. Contrairement à certains Français qui sont passionnés par les Jeux olympiques, d’autres ne montrent aucun intérêt pour cet événement et commencent à en avoir assez après presque 15 jours. Insensibles à l’ambiance euphorique, ils ont du mal à supporter la présence omniprésente de Paris 2024. À Lyon, pour beaucoup, les JO riment avec excès. C’est le sentiment de « saturation » exprimé par une habitante qui déclare : « On ouvre la télé, et il n’y a que ça sur toutes les chaînes, et j’en ai un peu marre. »

Le désintérêt pour les Jeux olympiques

Une autre habitante de Lyon admet qu’elle ne regarde pas la télévision en ce moment, car elle n’y arrive pas. « Rien à foutre », ajoute même un passant, qui critique le « gaspillage d’argent » dans ces Jeux olympiques, dont le coût total est estimé à neuf milliards d’euros. « Je préfère regarder un western à la télé, tout me dégoûte aujourd’hui. »

Beaucoup de ces personnes réfractaires ne comprennent pas tout l’engouement autour des Jeux olympiques. L’aspect « Paris paillettes » ne les intéresse pas, voire les agace, tout comme l’esprit de fierté nationale qui ressort à chaque victoire française. Une passante exprime son mécontentement en déclarant : « Moi, ces victoires, ça m’embête. Les drapeaux, je n’aime pas ça. L’esprit olympique, normalement, ce n’est pas une nation qui gagne, c’est une personne. »

« On ne parle plus de Gaza, de l’Ukraine »

Cette parenthèse olympique soulève des interrogations et des perturbations en raison de la place qu’elle occupe dans l’espace médiatique. Une autre habitante de Lyon se plaint : « On ne parle que de ça et tout le reste, on l’oublie. Les journaux, ce sont les JO, on ne parle plus de Gaza, de l’Ukraine, tout le monde a oublié. »

Elle ajoute : « Ça met tout sous le tapis, tout est beau et tout est joli. Ils nous mettent des paillettes, ‘du pain et des jeux’, mais il va falloir se sortir la tête du sable et recommencer à s’inquiéter des choses qui sont vraiment importantes. »

La quinzaine olympique prendra fin le dimanche 11 août, un soulagement pour ces « allergiques » aux JO : « Enfin, il y aura autre chose ».

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