Les tempêtes qui se sont abattues sur la région en novembre 2023 et octobre 2024 ont laissé une empreinte indélébile sur les habitants touchés. Certains d’entre eux ressentent un fort attachement à leur terre natale malgré les risques encourus, tandis que d’autres envisagent sérieusement de quitter la région. Face à cette situation, les élus locaux se mobilisent pour trouver des solutions efficaces afin de prévenir et de lutter plus efficacement contre les inondations.
Deux régions de France, le Pas-de-Calais et l’Ardèche, ont été touchées par des inondations importantes, suscitant des interrogations sur l’aménagement du territoire et l’anticipation des catastrophes naturelles à l’avenir. Dans le Pas-de-Calais, les inondations ont frappé plusieurs communes en novembre 2023, causant des dégâts considérables. Un an plus tard, des mesures d’aménagement sont envisagées pour limiter les risques de crues futures, notamment à Blendecques et à Arques, où des habitations doivent être détruites pour laisser place à des zones d’extension de crues.
Certains habitants, comme Christelle et Coralie, acceptent de quitter leur maison sinistrée, tandis que d’autres, comme Christian, refusent de partir malgré les risques. Les autorités locales tentent de les convaincre de l’importance de quitter les zones à risque pour leur sécurité et celle de leur patrimoine.
En Ardèche, la ville d’Annonay se trouve confrontée à des problèmes similaires en matière d’inondations, car son centre-ville est construit sur une rivière recouverte dans les années 60. Cette configuration complique la gestion des crues et nécessite des mesures spécifiques pour limiter les dégâts lors d’événements climatiques extrêmes. Les habitants sont conscients des risques et des enjeux liés à ces inondations récurrentes, et des réflexions sont en cours pour trouver des solutions durables à ces problèmes. Dans la ville d’Annonay, en Ardèche, la Deûme a été recouverte lors de travaux entrepris dans les années 1960 et 1991. Malgré les critiques de certains, Alphonse défend cet ouvrage qui permet une circulation plus fluide en ville. Cependant, lors des récentes inondations, des arbres se sont bloqués à l’entrée du tunnel, provoquant des débordements de la rivière.
Eddy, propriétaire d’une agence immobilière touchée par les inondations, refuse de quitter le centre-ville malgré les risques. Il souligne l’importance de maintenir l’activité économique en ville et de se souvenir de l’existence de la rivière. Les habitants semblent conscients que de telles catastrophes pourraient se reproduire et des études hydrauliques sont prévues pour évaluer les risques.
Le maire d’Annonay, Simon Plenet, souligne l’importance de repenser la ville dans sa totalité si l’option de découvrir la Deûme est envisagée. Des mesures de protection et de sensibilisation sont prévues pour limiter la vulnérabilité du centre-ville face aux inondations. Certains bâtiments, dont celui du Secours populaire construit dans le lit de la rivière, devront être démolis pour des raisons de sécurité.