Récolte de blé en baisse : alerte du ministère de l’Agriculture pour 2024

Le ministère de l'Agriculture alerte sur l'une "des plus faibles récoltes" de blé "des 40 dernières années" 
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          Entre maladies, gel et grêle, un rapport officiel pointe une production agricole en berne en 2024.

Cette année, la production agricole est fortement impactée par divers facteurs tels que les maladies, le gel et la grêle. Un rapport officiel met en lumière une baisse significative de la production céréalière, estimée à 10 millions de tonnes de moins que l’année précédente.

Une récolte de blé catastrophique en France

Les agriculteurs ont alerté depuis plusieurs jours sur une récolte de blé catastrophique en France, qualifiant cette année d' »année noire » ou de « récolte catastrophique ». Les chiffres du ministère de l’Agriculture confirment cette situation inquiétante dans un rapport publié le vendredi 9 août. Selon les estimations provisoires, la production céréalière devrait diminuer de 10 millions de tonnes par rapport à l’année précédente.

La récolte de blé tendre est particulièrement mauvaise, avec des perspectives parmi les plus faibles des 40 dernières années en France, selon le ministère de l’Agriculture. En raison d’un hiver pluvieux et du manque de soleil, le pays enregistre une des trois plus petites récoltes des 40 dernières années. La production de blé devrait donc chuter de 25% par rapport à la moyenne des cinq dernières années, avec environ 26,3 millions de tonnes prévues, la production la plus faible depuis 1987.

Les intempéries répétées, telles que les pluies hivernales, l’excès d’eau et le manque de soleil, ont impacté la qualité des grains et les rendements. Cette mauvaise récolte survient après un hiver marqué par des manifestations d’agriculteurs protestant contre la bureaucratie et les revenus insuffisants.

Vers des mesures d’accompagnement ciblées

La situation n’est guère meilleure du côté des vendanges. Les professionnels annoncent une récolte en baisse dans presque tous les bassins viticoles, en raison de maladies favorisées par l’humidité et des conditions météorologiques difficiles, incluant des épisodes de gel et de grêle. La production viticole devrait se situer entre 40 et 43 millions d’hectolitres cette année, soit une diminution de 10% à 16% par rapport à 2023, et de 3% à 10% par rapport à la moyenne 2019-2023, selon le service statistique du ministère, Agreste.

Les syndicats agricoles, notamment la FNSEA, appellent le gouvernement à prendre des mesures d’accompagnement. Il faudra attendre la fin des moissons pour avoir une vision consolidée de la situation. Si des dispositifs supplémentaires doivent être mis en place, ils seront ciblés, comme l’avait suggéré le ministre Marc Fesneau fin juillet, se disant prêt à activer des dispositifs d’aides exceptionnelles aux céréaliers si les mauvaises récoltes se confirment.

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