Stanislas de Gramont critique vivement une décision qu’il juge arbitraire et dénuée de tout fondement scientifique, redoutant qu’elle ne compromette la survie de plusieurs de ses sites. Accompagné de centaines de salariés et de représentants élus, il prévoit de participer à une manifestation devant l’Assemblée nationale ce mercredi pour exprimer son mécontentement.
Contestation du projet de loi contre les PFAS
Stanislas de Gramont, directeur général de SEB, exprime son opposition au projet de loi contre les PFAS, le qualifiant de « mesure dogmatique sans aucun fondement scientifique ». Il dénonce cette proposition lors d’une interview sur France Bleu Pays de Savoie, le mercredi 3 avril. Il prévoit de manifester devant l’Assemblée nationale avec 400 salariés de son entreprise et des élus pour exprimer son désaccord envers ce texte présenté par le député écologiste de Gironde, Nicolas Thierry. Selon lui, il fait confiance au bon sens de la représentation nationale pour que ce texte soit rejeté.
Impact sur l’emploi en France
Stanislas de Gramont craint que l’interdiction des PFAS mentionnée dans le projet de loi n’entraîne la fermeture des sites SEB de Rumilly et de Tournus, ce qui pourrait entraîner la perte de 3 000 emplois en France. En effet, le texte prévoit d’interdire l’utilisation des PTFE, des revêtements largement utilisés sur les poêles fabriquées sur ces sites, qui exportent une grande partie de leur production vers des pays comme l’Allemagne, la Roumanie, la Pologne ou le Japon, où il n’y a pas de restrictions sur les polluants éternels.
Le directeur général affirme que le PFTE n’est pas dangereux et qu’il est utilisé dans des domaines tels que les prothèses et les lentilles. Il rappelle également que SEB a arrêté d’utiliser du PFOA, un autre PFAS, depuis 2012, bien avant son interdiction en France en 2020.