La détermination de la victime, qui est également l’ex-épouse du principal accusé, est un élément clé qui a contribué à la médiatisation de ce procès. En effet, elle a refusé que l’audience se déroule à huis clos et a témoigné publiquement jeudi dernier. Cette décision courageuse a eu un impact considérable sur l’affaire, qui concerne 50 autres hommes accusés de l’avoir violée pendant qu’elle était sous l’effet de drogues et inconsciente.
Le visage de Gisèle Pélicot est désormais connu à travers le monde. Avec son carré châtain et ses lunettes de soleil, elle est devenue célèbre depuis le début du procès des viols de Mazan à Avignon. Son mari et 50 co-accusés sont jugés pour avoir abusé d’elle pendant une décennie alors qu’elle était droguée et inconsciente.
En 2020, l’affaire avait éclaté, mais Gisèle était restée dans l’ombre, jusqu’à ce que sa fille, Caroline Darian, décide de médiatiser l’affaire à travers un livre et des interviews sur la soumission chimique.
Au premier jour de l’audience, Gisèle Pélicot a refusé le huis clos pour que la honte change de camp. Son courage a été salué par l’écrivaine Lola Lafon, qui a comparé Gisèle à une athlète olympique.
Dans la salle d’audience, Gisèle Pélicot affronte son ex-mari et les dizaines d’hommes accusés de l’avoir violée. Seuls 14 d’entre eux ont reconnu les faits, et trois se sont excusés.
Grâce à la publicité du procès, les mots de Gisèle Pélicot ont été relayés par de nombreux médias internationaux. Elle a insisté pour être appelée par son nom, en solidarité avec ses enfants. Ses enfants ont exprimé leur fierté et leurs avocats ont souligné l’importance de son témoignage pour toutes les femmes victimes de soumission chimique.
Malgré son désir de reprendre son nom de jeune fille, l’histoire retiendra le nom de Gisèle Pélicot comme celui de la victime combative. Son témoignage a ému de nombreuses personnes, y compris des militantes féministes et des personnalités publiques.
Gisèle Pélicot et sa famille remercient tous ceux qui leur ont apporté leur soutien pendant le procès et appellent à la modération sur les réseaux sociaux. Sa fille Caroline a pris la parole pour raconter le cataclysme vécu par sa famille. Cette semaine a marqué l’histoire judiciaire avec le « procès des viols de Mazan ».