Le ministère de l’Agriculture a organisé une réunion le 12 février avec les ONG environnementales pour discuter de la suspension du plan Ecophyto. Cependant, les ONG ont décidé de quitter la réunion en signe de protestation, notamment en raison du risque de voir le NODU, principal indicateur de l’usage des pesticides, être abandonné.
Une maraîchère défend l’utilisation d’herbicides pour ses salades
Audrey Chantepie, qui exerce en tant que maraîchère à Cergy (Val-d’Oise), souhaite pouvoir continuer à utiliser des herbicides pour ses salades. La suspension du plan Ecophyto est une bonne nouvelle pour elle, car elle est convaincue que sans produits phytosanitaires, il n’y aura pas de récolte. Cependant, cette pause dans le plan, qui vise à réduire de moitié l’usage des pesticides d’ici à 2030, est mal perçue par les ONG environnementales.
Consultation en cours sur l’indicateur à retenir
Les ONG ont été conviées lundi 12 février au ministère de l’Agriculture, mais ont finalement quitté la table des discussions. La principale source de désaccord concerne le NODU (Nombre de Doses Unités), qui est l’indicateur clé de l’usage des pesticides en France. Sa possible suppression est au cœur des tensions. Pour les ONG, il est essentiel de le maintenir. Face aux divergences sur le NODU, le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, a annoncé le lancement d’une consultation pour déterminer quel indicateur utiliser pour évaluer l’usage des pesticides à risque.