Julia Kerninon évoque dans son dernier ouvrage, intitulé « Le passé est ma saison préférée » et édité par Julliard, la différence de perception entre les hommes et les femmes, qui demeure présente malgré l’évolution de notre société vers la modernité. Cette auteure met en lumière le fait que, même aujourd’hui, les hommes et les femmes vivent dans des réalités distinctes, ce qui soulève des questionnements sur l’égalité des sexes et les enjeux de genre dans notre société contemporaine.
Reconsidérer la structure littéraire masculine pour tendre vers l’universalité
Julia Kerninon, écrivaine de « Le passé est ma saison préférée », souligne la différence de réalité entre les hommes et les femmes, influencée par les lois et les habitudes. Elle insiste sur le fait que le vécu dans un corps de femme est totalement distinct de celui dans un corps d’homme, notamment en ce qui concerne le rapport au corps, aux aspects pratiques de la vie, à l’espace extérieur, à la sécurité et à la vieillesse. Les femmes se trouvent souvent confrontées à des responsabilités que les hommes évitent.
Selon Julia Kerninon, la littérature a largement été façonnée par une perspective masculine. Elle explique que même en tant que femme, il est facile de reproduire des schémas masculins en entrant dans le domaine de la littérature. Pour elle, il est crucial de réinventer une manière authentique de décrire le monde du point de vue des femmes, en s’éloignant des clichés et des structures narratives classiques. Elle encourage une approche plus féminine de l’écriture, laissant place à une structure moins conventionnelle et permettant d’explorer en détail les éléments du passé qui influent sur le présent.
Julia Kerninon ne prône pas une division stricte entre littérature féminine et masculine, mais plutôt une représentation plus équilibrée de toutes les expériences. Elle affirme que l’universalité se révèle lors de la lecture des œuvres, provenant de divers individus mais pouvant être appréciées par tous. Elle espère que les techniques développées par les femmes pourront être intégrées par les hommes, favorisant ainsi des échanges plus sincères et une meilleure compréhension mutuelle.