Les écoles du département continuent leur mouvement de grève en cette nouvelle semaine qui débute. Les enseignants expriment leur mécontentement face à la dégradation des infrastructures scolaires ainsi qu’au manque de ressources humaines et matérielles.
Problèmes d’isolation et manque de moyens en Seine-Saint-Denis
Les enseignants de Seine-Saint-Denis dénoncent les conditions d’apprentissage difficiles des élèves dans le département. Ils ont entamé une deuxième semaine de mobilisation pour réclamer un « plan d’urgence » afin d’améliorer la situation. Depuis le retour des vacances d’hiver, différentes actions sont menées, telles que des grèves, des rassemblements et des assemblées générales. Les enseignants souhaitent attirer l’attention sur le manque de moyens dans le département, qui est le plus pauvre de France métropolitaine.
Vétusté des bâtiments et problèmes d’isolation
Les enseignants pointent du doigt la vétusté des bâtiments scolaires comme l’un des principaux problèmes. Certains locaux ne sont pas correctement isolés, ce qui entraîne des températures extrêmes : 12-13 degrés en hiver dans certaines salles de travaux pratiques de chimie, et 38-40 degrés en été dans d’autres salles. De plus, le gymnase est souvent inondé, le rendant inutilisable. Une enquête menée par l’intersyndicale de Seine-Saint-Denis révèle que 70% des collèges du département présentent des problèmes d’isolation, et que 60% manquent d’ordinateurs, de matériel pédagogique ou même de savon.
Manque de personnel et revendications syndicales
En plus des problèmes matériels, les établissements du département souffrent d’un manque de personnel. Les enseignants soulignent que les élèves de Seine-Saint-Denis ont déjà perdu un an de scolarité lorsqu’ils arrivent au lycée en raison des non-remplacements de collègues. Face à cette situation, les syndicats réclament un « plan d’urgence » qui prévoit des milliers de postes supplémentaires de professeurs, de surveillants, de CPE et d’accompagnants d’élèves en situation de handicap. Ces mesures visent à permettre au département de simplement rattraper les autres départements en termes de moyens alloués à l’éducation.
En parallèle, les enseignants expriment leur colère face aux mesures du « choc des savoirs » mises en place par le gouvernement, notamment la question des groupes de niveau en mathématiques et en français. Des actions de protestation sont prévues tout au long de la semaine, avec une grève et une manifestation jeudi jusqu’au ministère de l’Éducation nationale.