Émeutes à Nouméa : Réponse du président de l’Union Progressiste en Mélanésie à Macron pour une mission à Paris

Émeutes à Nouméa :  "On pourra aller à Paris" après l'envoi d'une mission, répond le président du parti Union Progressiste en Mélanésie à Emmanuel Macron
          "C'est symbolique", justifie Victor Tutugoro, alors que des émeutes ont éclaté. Il faut définir "une méthode" sur place pour "reprendre le dialogue", insiste-t-il.

Victor Tutugoro explique que la situation revêt une importance symbolique, alors que des émeutes ont éclaté. Il souligne l’urgence de mettre en place une stratégie sur le terrain afin de rétablir le dialogue.

Appel à un dialogue en Nouvelle-Calédonie

Victor Tutugoro, qui occupe plusieurs fonctions politiques en Nouvelle-Calédonie, a lancé un appel au gouvernement français pour envoyer une mission dans l’archipel. Son objectif est de définir une méthode en vue de reprendre le dialogue, suite aux récents événements survenus à Nouméa. En effet, des émeutes ont éclaté dans la capitale calédonienne en marge d’une mobilisation indépendantiste contre une réforme constitutionnelle en cours d’examen à l’Assemblée nationale. Ces violences ont entraîné des incendies d’entreprises et de commerces, ainsi que des blessures chez de nombreux gendarmes et policiers.

La réforme constitutionnelle discutée actuellement vise à élargir le corps électoral de la Nouvelle-Calédonie pour les élections locales. Suite à ces événements, le président français Emmanuel Macron a convié les élus calédoniens à l’Élysée pour apaiser les tensions. Cependant, Victor Tutugoro a souligné que cette invitation a été faite avant les émeutes : « On pourra aller à Paris », mais à condition qu’une mission soit envoyée en Nouvelle-Calédonie au préalable, précise-t-il.

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Des tensions exacerbées

Selon Victor Tutugoro, les violences survenues étaient inévitables. Il pointe du doigt certains responsables du camp non indépendantiste qui ont tenu des propos hostiles envers les indépendantistes pendant plusieurs semaines. Cette situation a exacerbé les tensions et la haine, aboutissant aux événements des dernières 24 heures. Victor Tutugoro explique que la jeunesse kanake ressent mal la persistance de la colonisation dans les mémoires, ce qui a provoqué une réaction violente qu’il aurait préféré éviter en favorisant le dialogue. Il demande ainsi au gouvernement central de suspendre temporairement le projet de loi pour permettre des discussions supervisées par l’État.

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