Le maire de la ville de Seine-Maritime, Manuel Grente, a déclaré vendredi avoir commencé à réfléchir à l’avenir de l’école du village, qui porte le nom d’un prêtre accusé de plusieurs agressions sexuelles et enterré dans la commune où il a vécu.
Le maire d’Esteville, en Seine-Maritime, a déclaré le vendredi 23 août, sur France Bleu Normandie ainsi que dans un communiqué, qu’il avait lancé une réflexion concernant l’école du village pour décider si l’établissement conservera ou non le nom Abbé Pierre, accusé d’agressions sexuelles.
Il s’agit du village où le prêtre a vécu et est enterré, et où se trouvent également le centre Abbé-Pierre Emmaüs et l’espace muséographique qui lui est dédié. Selon l’élu, il est essentiel de se poser les bonnes questions et de prendre le temps de la réflexion, sans céder à la pression médiatique ou à d’autres formes de pression. En plus de l’école Abbé-Pierre, une fresque le représentant existe également sur l’espace multisport. La question se pose donc également quant à son devenir.
Dans son texte, le maire souligne que « l’Abbé Pierre a marqué l’histoire d’Esteville. Il y a beaucoup apporté et nier cette évidence serait récrire l’histoire ». Il estime que la commune devra trouver un équilibre entre l’héritage laissé par l’abbé Pierre et le trouble suscité par les révélations le concernant.
Le 17 juillet dernier, un rapport indépendant mandaté par Emmaüs International, Emmaüs France et la Fondation Abbé Pierre a révélé que plusieurs femmes accusaient le prêtre d’agressions sexuelles commises entre les années 1970 et 2005.