Carrefour en Arabie saoudite : Amnesty International dénonce le « travail forcé »

Amnesty International accuse une franchise de Carrefour de "travail forcé" en Arabie saoudite
          France Inter, l'AFP et France Médias Monde révèlent en exclusivité une enquête de l'ONG sur les "conditions de travail inhumaines" imposées par la franchise de Carrefour. Une quinzaine de victimes originaires d'Inde, du Pakistan et du Népal, ont été identifiées.

France Inter, l’AFP et France Médias Monde ont récemment dévoilé une enquête exclusive menée par une ONG sur les conditions de travail épouvantables que la franchise de Carrefour impose à ses employés. Selon cette enquête, une quinzaine de victimes provenant d’Inde, du Pakistan et du Népal ont été identifiées. Ces révélations mettent en lumière les pratiques abusives et inhumaines auxquelles sont soumis les travailleurs dans les usines de la franchise de Carrefour, suscitant ainsi l’indignation et la réprobation de l’opinion publique.

Carrefour accusé de « travail forcé » en Arabie Saoudite par Amnesty International

Amnesty International a accusé Carrefour, le géant français de la grande distribution, de pratiquer le « travail forcé » en Arabie saoudite, selon des informations exclusives de France Inter, l’AFP et France Médias Monde. L’accusation vise plus particulièrement la franchise saoudienne Majid Al Futtaim, qui emploie entre 2 000 et 3 000 personnes dans le pays.

L’ONG a mené une enquête approfondie entre décembre 2023 et juillet 2024, révélant des conditions de travail précaires pour les employés du groupe en Arabie saoudite. Une quinzaine de victimes, originaires d’Inde, du Pakistan et du Népal, ont été identifiées, travaillant dans différentes villes du pays.

Amnesty International dénonce un système de recrutement abusif, obligeant les travailleurs à payer des sommes importantes à des intermédiaires avant même leur arrivée en Arabie saoudite. Une fois sur place, leurs passeports sont confisqués, les plongeant dans une situation de dépendance et de vulnérabilité.

À LIRE  Augmentation des cotisations sociales pour 800 000 auto-entrepreneurs le 1er juillet : qui est concerné et pourquoi ?

Des conditions de travail inhumaines

Les conditions de travail décrites par Anne Savinel-Barras, présidente d’Amnesty International France, sont alarmantes. Certains travailleurs affirment avoir effectué plus de 16 heures de travail par jour, avec un repos hebdomadaire annulé sans compensation. Les heures supplémentaires ne sont pas toutes payées, et certains font face à des menaces de licenciement s’ils osent se plaindre.

Les logements fournis par les sociétés sous-traitantes sont également insalubres, ajoutant à la précarité des travailleurs. Selon la présidente d’Amnesty International France, les lois en Arabie saoudite offrent peu de protection aux travailleurs, les privant de tout moyen de se défendre collectivement.

Une enquête interne lancée par Carrefour

Face à ces accusations, Carrefour affirme avoir lancé une enquête interne pour faire la lumière sur ces pratiques. La franchise Majid Al Futtaim assure avoir pris des mesures pour remédier aux problèmes soulevés, notamment en renforçant les contrôles dans les logements fournis aux travailleurs et en révisant les procédures liées aux heures supplémentaires et aux frais de recrutement.

Amnesty International réclame des indemnisations pour les victimes, le remboursement des frais de recrutement et le paiement des heures supplémentaires dues. L’ONG appelle Carrefour à renforcer sa surveillance dans les pays où les risques de violations des droits humains sont élevés.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Retour en haut