Selon les résultats de cette analyse, la France se positionne en première place parmi les nations les plus avancées en termes de promotion de l’égalité des sexes au sein des grandes corporations en 2024. Cependant, malgré cette position de leader, Sylvie Pierre-Brossolette souligne que la France doit encore faire face à des défis importants et que d’autres pays ont encore des progrès à faire dans ce domaine.
Sans quotas, pas de résultats
Selon Sylvie Pierre-Brossolette, présidente du Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes, le baromètre d’Equileap publié récemment est un indicateur important de l’égalité professionnelle dans les grandes entreprises. Elle souligne l’importance des quotas et des lois contraignantes pour garantir l’égalité des genres dans le milieu professionnel.
En tête du classement des pays les plus performants en matière d’égalité des genres dans les grandes entreprises en 2024, la France devance l’Espagne et l’Italie. Cependant, pour Sylvie Pierre-Brossolette, ce classement ne signifie pas que tout est parfait, car la France reste entourée de pays qui ont encore des progrès à faire en termes d’égalité.
Malgré les avancées réalisées, l’inégalité salariale persiste en France. Les femmes gagnent en moyenne 24% de moins que les hommes, un chiffre qui diminue à 15% sur la base d’un temps plein équivalent et à 4% à poste égal. Sylvie Pierre-Brossolette déplore le fait que des lois contraignantes soient nécessaires pour obtenir des résultats en matière d’égalité.
Les résultats français obtenus grâce à des lois contraignantes
La présidente du Haut Conseil à l’égalité souligne que la mise en place de lois contraignantes, telles que la loi Copé-Zimmermann imposant 40% de femmes dans les conseils d’administration, a contribué aux progrès enregistrés en France. Cependant, elle regrette que des mesures législatives soient nécessaires pour garantir l’égalité professionnelle.
Sylvie Pierre-Brossolette se félicite de l’application de l’indice Pénicaud dans la fonction publique, obligeant les entreprises de plus de 50 salariés à publier une note sur leur politique salariale vis-à-vis des hommes et des femmes. Elle insiste sur la nécessité pour la fonction publique et le secteur privé d’accélérer le mouvement vers l’égalité professionnelle, car sans celle-ci, l’égalité entre les femmes et les hommes ne pourra jamais être pleinement réalisée.