D’après la SNCF, il est impossible d’arrêter les amendes, et selon les impôts, il est impossible d’arrêter les prélèvements. L’étudiante est constamment inquiète à l’idée du prochain voyage effectué par la personne qui a usurpé son identité, voyage pour lequel elle sera tenue responsable avec une majoration, un an plus tard.
Une étudiante de Bergerac victime d’un vol d’identité dans les trains
Une étudiante de Bergerac (Dordogne) a été confrontée à une situation difficile après s’être fait voler son identité par un fraudeur dans les trains. La SNCF lui réclame désormais la somme de 2 000 euros en guise d’amende, comme l’a révélé France Bleu Périgord le mardi 27 février. Tout a commencé le 10 février, lorsque Maeylis a découvert un découvert de 400 euros sur son compte bancaire, suite à un prélèvement de plus de 500 euros de la Direction générale des finances publiques (DGFIP). Sans avoir commis d’infraction, la jeune fille était perplexe devant ce prélèvement inattendu.
L’étudiante a contacté le centre des finances publiques à Bordeaux pour clarifier la situation. Après deux jours, une cinquantaine d’appels et un mail, elle a appris qu’elle aurait voyagé en train à sept reprises, écopant à chaque fois d’une amende majorée. Or, Maeylis n’avait jamais pris ces trains, réalisant qu’elle était victime d’une usurpation d’identité. Ainsi, elle se retrouve avec une dette d’environ 1 300 euros envers la SNCF.
Des conséquences financières sur ses études
Face à cette situation délicate, la SNCF a admis ne pas avoir de solution, les contrôleurs ne pouvant pas vérifier systématiquement les cartes d’identité des voyageurs. Maeylis, désemparée, a confié à France Bleu Périgord : « Tout le monde est conscient de la faille mais personne n’agit ». Du côté de la DGFIP, aucune solution n’a été trouvée non plus, puisqu’il faut prouver l’usurpation d’identité auprès des autorités compétentes. Les prélèvements pour rembourser la dette devraient donc se poursuivre dans les mois à venir.
Lors de la première occurrence de cette fraude en début février, Maeylis, jeune apprentie en comptabilité, se retrouvait avec seulement 100 euros pour finir le mois. « On m’a prélevé plus de 60% de mon salaire », a-t-elle déploré à France Bleu Périgord.
La situation financière précaire dans laquelle elle se trouve remet même en question la poursuite de ses études. Alors qu’elle envisageait de continuer son BTS en licence l’année prochaine, les prélèvements injustifiés pourraient compromettre ses projets académiques.