Depuis le début de l’année 2024, une nouvelle réglementation oblige les habitants de la France à trier leurs déchets alimentaires. A Paris, cette mesure suscite des interrogations et des difficultés. L’équipe de Brut a mené une enquête pour comprendre comment s’organise concrètement le tri des déchets alimentaires dans la capitale. Les résultats de cette investigation révèlent que la mise en place de cette nouvelle obligation est plus complexe qu’il n’y paraît.
Le compostage obligatoire des déchets alimentaires en France
Depuis le 1er janvier dernier, une nouvelle loi oblige le compostage des déchets alimentaires en France. Juliette Franquet, directrice de l’association Zero Waste France, explique comment cette nouvelle mesure est mise en place à Paris. Selon elle, les particuliers ne sont pas tenus de trier les biodéchets chez eux. Il leur suffit simplement de disposer d’une “poubelle supplémentaire en bas de leur immeuble”. Cependant, il est important de s’informer sur la localisation de ces poubelles dans son quartier afin de faciliter le tri et le compostage.
Les défis à relever pour une meilleure gestion des déchets
Juliette Franquet souligne que, actuellement en France, la plupart des déchets sont encore incinérés ou enfouis en décharge. Elle met en avant les dangers de ces pratiques, notamment en termes de pollution liée à l’émission de méthane. Selon elle, le tri des biodéchets présente de nombreux avantages, notamment pour l’agriculture. Il est donc primordial de mettre en place les moyens nécessaires, tant humains que financiers, pour accompagner cette transition vers une meilleure gestion des déchets.
Les enjeux de la transition vers un meilleur tri des déchets
Pour Juliette Franquet, huit ans après l’instauration de la loi sur le tri des déchets en France, il est clair que les objectifs fixés ne sont pas atteints. Si rien n’est fait pour changer la situation actuelle, il sera difficile d’y parvenir à l’avenir. C’est pourquoi elle appelle à une mobilisation des institutions publiques, telles que les mairies, les régions et l’État, pour mettre en place les mesures nécessaires. Il est essentiel que chacun puisse contribuer à cette transition sans que cela ne soit perçu comme un sacrifice, mais plutôt comme un geste citoyen en faveur de l’environnement.