La Caisse d’Allocations Familiales de Grenoble a pris la décision de diminuer ou de cesser les aides sociales accordées aux individus reconnus coupables de trafic. Cette démarche, mise en place localement, est une initiative unique en son genre.
À Grenoble, une nouvelle mesure permet de réduire ou de supprimer les droits aux prestations sociales des dealers. Cette initiative divise les habitants des quartiers concernés. Une femme estime qu’il existe d’autres moyens de punir les trafiquants, et qu’en touchant à leurs prestations, on impacte également leur famille.
Dans le cadre de cette opération pilote en France, la Caisse d’Allocations familiales collabore avec le procureur de Grenoble pour obtenir des informations sur les personnes impliquées dans le trafic de drogue.
Protéger l’argent public
Lorsqu’une personne est condamnée pour trafic de stupéfiants, ses allocations peuvent être suspendues en prenant en compte ses revenus réels provenant de la drogue. Jusqu’à présent, cette mesure a permis de réduire ou de supprimer les prestations de 55 individus. Me. Michèle Girot-Marc, bâtonnière au barreau de Grenoble, souligne que cette action vise à protéger l’argent public, car il est injuste que des trafiquants de drogue bénéficient des allocations familiales en plus de leurs revenus illicites.
La ville de Grenoble et son agglomération sont confrontées depuis plusieurs semaines à une série de fusillades liées à des règlements de comptes.