Sauvetage interminable pour la Cristallerie d’Arques: l’État soutient Arc International, en difficulté post-guerre en Ukraine

Cristallerie d'Arques : un sauvetage qui n'en finit pas pour le géant verrier Arc International
          Le ministre de l’Industrie Marc Ferracci était sur place, mercredi dans les Hauts-de-France, pour apporter le soutien de l'État au groupe, en grande difficulté depuis la guerre en Ukraine. Le sort de l'usine française est aujourd'hui dans les mains du tribunal de commerce de Lille.

Mercredi dernier, le ministre de l’Industrie Marc Ferracci s’est rendu dans la région des Hauts-de-France afin d’apporter son soutien au groupe, qui traverse une période difficile depuis le conflit en Ukraine. La situation de l’usine hexagonale est actuellement entre les mains du tribunal de commerce de Lille.

Le soutien financier de l’État à Arc International

Le déplacement ministériel de Marc Ferracci le mercredi 8 janvier 2025 était planifié en même temps qu’une procédure de sauvegarde financière débutait devant le tribunal de commerce de Lille. L’État avait déjà prêté environ 130 millions d’euros à l’entreprise depuis 2020, et a décidé d’effacer une partie de la dette du groupe tout en lui accordant un nouveau prêt de 30 millions d’euros.

Arc International a été fortement impacté par la crise de l’énergie et l’augmentation des prix conséquente à la guerre en Ukraine. La cristallerie consomme une grande quantité de gaz pour sa production, équivalente à celle de la ville de Lille. Les ventes de l’entreprise ont chuté drastiquement, notamment sur les marchés russe et ukrainien, ce qui a exacerbé la situation.

En 2023, l’État était déjà intervenu pour sauver le groupe et ses 4 500 employés en France. Les fours de l’usine, qui avaient été remis en marche progressivement en avril 2023, ont dû être refermés un mois plus tard en raison de l’inflation touchant la consommation des ménages, particulièrement sur les articles non prioritaires comme la vaisselle.

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Arrivée de nouveaux investisseurs

L’opération en cours vise à valider un accord déjà établi. Le principal actionnaire actuel, le fonds d’investissement américain Dick Cashin, va injecter 12 millions d’euros supplémentaires. Deux nouveaux investisseurs vont également entrer au capital de l’entreprise, apportant chacun 15 millions d’euros : Patrick Mollis, directeur de la Compagnie nationale de navigation, et Pascal Cagni, ancien cadre d’Apple et actuel président du conseil d’administration de Business France.

Cette mobilisation financière, provenant à la fois des actionnaires actuels et des nouveaux investisseurs, témoigne de la confiance envers le plan de sauvegarde et vise à convaincre les juges du tribunal de commerce de Lille. Basée à Arques, près de Saint-Omer dans le Pas-de-Calais, Arc International est actuellement le plus grand site de production de verrerie pour les arts de la table au monde.

L’usine emploie 4 000 personnes en France sur un total de 7 000 salariés, avec des installations également aux États-Unis, en Chine et aux Émirats arabes unis. Malgré les difficultés rencontrées, aucun licenciement supplémentaire n’est prévu. Les juges du tribunal de Lille auront donc une décision cruciale à prendre concernant l’avenir de l’entreprise.

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