Emmanuel Macron a annoncé plusieurs mesures en réponse à la colère des agriculteurs, le samedi 24 février. L’une de ces mesures est la mise en place d’un prix plancher afin de garantir un revenu stable pour les agriculteurs. Cependant, de nombreuses questions restent en suspens quant à la faisabilité et à l’efficacité de cette proposition.
Un prix plancher, c’est quoi au juste ?
Pour Alexis Picarougne, éleveur bovin, la mise en place d’un prix plancher serait une solution bienvenue face aux semaines interminables passées à s’occuper de ses 190 vaches et aux revenus parfois insuffisants. Il déplore le fait que la rémunération perçue ne soit pas à la hauteur du temps de travail investi, bien en deçà de la moyenne nationale par rapport à d’autres professions.
Le prix plancher, réclamé depuis longtemps par la Confédération paysanne, représente un prix minimum fixé pour chaque filière agricole, prenant en compte les coûts de production. Laurence Marandola, membre de cette organisation, explique qu’il comprend à la fois les charges et les fournisseurs, mais aussi la rémunération du travail des agriculteurs. Selon elle, il est légitime de demander une juste rémunération pour le travail fourni.
Cependant, des inquiétudes subsistent face à ce projet, notamment pour Jérôme Despey, premier vice-président de la FNSEA, qui met en garde contre le risque que ce prix minimum ne devienne un plafond pour les revenus des agriculteurs.