L’histoire captivante du film réalisé par Justine Triet met en lumière le talent indéniable du monteur Laurent Sénéchal, dont le remarquable travail a déjà été honoré par un prestigieux César. Sa nomination pour un Oscar vient couronner ses compétences techniques et son expertise dans le domaine du montage cinématographique.
Laurent Sénéchal a déjà remporté un César et est nommé aux Oscars pour son travail sur le film Anatomie d’une chute de Justine Triet. Il raconte en détail le processus de montage de ce film au destin exceptionnel. En lice pour les Oscars avec cinq nominations, le film a déjà reçu trois César (meilleure réalisation, meilleur montage et meilleure actrice pour Sandra Hüller), le Bafta du meilleur scénario et deux Golden Globes en janvier.
Le succès d’Anatomie d’une chute met en lumière le métier essentiel mais peu connu de monteur, auquel les producteurs du film ont consacré 38 semaines, un temps bien supérieur à la norme de l’industrie cinématographique. Laurent Sénéchal souligne l’importance du montage dans ce film et remercie les producteurs pour avoir accordé autant d’importance à cette étape de la production.
Le leitmotiv de Justine Triet
Dès le premier jour du montage, Justine Triet a partagé avec Laurent Sénéchal son leitmotiv pour le film : « Je ne laisserai aucun connard venir dans cette pièce et m’expliquer quoi faire ». La réalisatrice avait exprimé son envie de prendre son temps pour ce quatrième film, soulignant l’importance du montage dans le processus de mise en scène.
La collaboration entre Justine Triet et Laurent Sénéchal a duré huit mois de tournage et encore plus de temps pour le montage, pendant lequel les deux artistes ont travaillé ensemble pour perfectionner la synchronisation son-image, crucial pour l’ambiguïté du film.
Un travail minutieux
Les monteurs sont des artisans du cinéma, reconnus pour leur savoir-faire et leur capacité à mettre en valeur la vision du réalisateur. Laurent Sénéchal insiste sur le fait que le montage ne doit pas laisser transparaître la « signature » du monteur, mais servir l’histoire et la vision du cinéaste.
À partir de 130 heures de rushs initialement prévus pour une série, Laurent Sénéchal et Justine Triet ont réussi à construire un long-métrage de 2h32, centré autour d’un procès et de flash-backs révélant la vie d’un couple en crise. Cette collaboration étroite a permis de peaufiner chaque détail du film et d’explorer les thèmes de domination, de genre et de justice avec finesse.
La symbiose entre réalisateur et monteur
Le montage est une étape cruciale de la création cinématographique, essentielle pour donner vie à un film et pour raconter une histoire de manière fluide et captivante. La complicité entre le réalisateur et le monteur est primordiale, comme en témoigne la longue collaboration entre Justine Triet et Laurent Sénéchal.
Malgré les avancées technologiques, Laurent Sénéchal croit en l’importance de l’humain dans le processus de montage, soulignant que l’intelligence artificielle ne pourra jamais remplacer la sensibilité et la créativité des monteurs dans la fabrication d’un film.