Pour la première fois depuis l’impact du Covid-19, les chiffres de ventes de LVMH, le leader mondial de l’industrie du luxe en France, ont enregistré une baisse. Ce léger ralentissement soulève des questions chez les actionnaires quant à la stabilité du groupe, particulièrement dans un contexte économique incertain pour le secteur du luxe.
Une légère baisse de chiffre d’affaires pour LVMH au troisième trimestre 2024
La performance financière du groupe de Bernard Arnault, LVMH, a légèrement fléchi au troisième trimestre de l’année 2024, avec un chiffre d’affaires de 19 milliards d’euros, contre 20 milliards à la même période en 2023. Cette baisse, bien que modeste, soulève des interrogations et des inquiétudes après plusieurs années exceptionnelles pour le géant du luxe. En témoigne la chute de plus de 5% du titre de LVMH à la Bourse de Paris le mercredi 16 octobre.
Cette diminution des ventes s’inscrit dans un contexte de ralentissement du marché du luxe à l’échelle mondiale. En effet, le secteur continue de croître, mais à un rythme moins soutenu qu’auparavant, en raison notamment du fléchissement de la croissance asiatique, et en particulier chinoise, qui a été observé. Or, la clientèle chinoise a été un moteur essentiel de la croissance du secteur ces dernières années.
Des marques emblématiques touchées différemment
La branche mode et maroquinerie de LVMH, regroupant des marques telles que Louis Vuitton, Dior et Celine, a enregistré une baisse de 6% de son chiffre d’affaires au troisième trimestre. C’est la première fois depuis le début de la pandémie que cette activité connaît une régression, ce qui est préoccupant étant donné son importance stratégique pour le groupe.
Les ventes de champagnes, vins et spiritueux, comme Moët, Hennessy, Cheval Blanc et Ruinart, ont également reculé de 8% sur la période. Cette baisse est également attribuable à la diminution de la consommation en Chine. En revanche, d’autres secteurs comme les parfums et les cosmétiques, notamment avec la marque Sephora, continuent de progresser.
Une stratégie de diversification pour faire face aux défis
Face à ce contexte économique difficile, LVMH peut compter sur sa diversification pour surmonter les obstacles. Avec des activités dans les montres, la mode, la maroquinerie, les hôtels, le groupe se montre résilient. Récemment, LVMH a même investi dans la Formule 1 et acquis le club de football du Paris FC.
Malgré la confiance affichée par le groupe de Bernard Arnault et sa résilience dans un environnement économique incertain, les actionnaires ont réagi de manière impatiente, sanctionnant le titre à la Bourse de Paris dès l’annonce des résultats. LVMH mise notamment sur le marché américain, qui semble mieux résister à la conjoncture actuelle.