Judith Godrèche réclame commission enquête violences sexistes et sexuelles au cinéma

Violences sexuelles et sexistes : ce que l'actrice Judith Godrèche a réclamé lors de son audition au Sénat
          L'actrice, scénariste, réalisatrice et écrivaine française, qui a porté plainte contre les réalisateurs Benoît Jacquot et Jacques Doillon, notamment pour viols sur mineur, a, entre autres, demandé jeudi, la constitution d'une commission d'enquête sur les violences sexistes et sexuelles dans le milieu du cinéma.

La comédienne, écrivaine et réalisatrice française a récemment déposé une plainte contre deux réalisateurs bien connus, Benoît Jacquot et Jacques Doillon, pour des accusations de viols sur mineur. En plus de cela, elle a également appelé à la création d’une commission chargée d’enquêter sur les actes de violence sexiste et sexuelle qui sévissent dans l’industrie cinématographique.

Une dénonciation des violences sexuelles dans le monde du cinéma

Lors de son audition devant la délégation aux droits des femmes du Sénat le jeudi 29 février, l’actrice Judith Godrèche a exprimé son indignation face à l’omerta entourant les violences sexuelles et sexistes dans l’industrie cinématographique. Elle a dénoncé le fait qu’un agresseur se cachant derrière le masque de réalisateur inflige des souffrances aux jeunes filles pour obtenir de vraies larmes. Elle a souligné la nécessité que le silence se brise sur ces sujets, et a appelé à un changement collectif pour mettre fin aux violences sexistes.

Les propositions de Judith Godrèche pour faire évoluer la situation

Judith Godrèche a plaidé pour que le « je » se transforme en « nous » et a demandé l’ouverture d’une commission d’enquête sur les violences sexuelles et sexistes dans le cinéma. Elle a exhorté les sénateurs à l’aider à lutter contre ces violences et a partagé les témoignages qu’elle a reçus, notamment ceux de techniciennes confrontées à des situations déplorables. Elle a réclamé un changement structurel pour protéger les victimes et prévenir de tels abus.

La réhabilitation du juge Edouard Durand

Judith Godrèche a salué le travail du juge Edouard Durand, ancien dirigeant de la Commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants (Ciivise), et a plaidé pour une meilleure protection des enfants face à ces violences. Elle a critiqué son éviction de la tête de la Ciivise et a demandé aux autorités de lui permettre de poursuivre son action. Elle a mis en lumière l’importance de reconnaître le travail des personnes engagées dans la protection des victimes.

À LIRE  Enquête pour assassinat ouverte après mort homme tué par balle à Échirolles, Isère

La nécessité du retrait du président du CNC

Judith Godrèche a également appelé au retrait de Dominique Boutonnat, président du Centre national du cinéma et de l’image animée, malgré sa mise en examen pour des agressions sexuelles. Elle a souligné l’ironie de la situation où un tel individu est en charge de la lutte contre les violences sexuelles dans le cinéma. Elle a insisté sur le fait que la présomption d’innocence ne doit pas occulter l’importance des symboles dans la lutte contre ces abus.

Des mesures pour protéger les mineurs sur les tournages

Judith Godrèche a proposé la mise en place d’un référent neutre pour les mineurs sur les plateaux de tournage, afin de garantir leur sécurité et leur bien-être. Elle a insisté sur la nécessité d’un encadrement adéquat pour les jeunes acteurs et actrices, incluant la présence de professionnels formés pour les soutenir. Elle a souligné l’importance d’un contrôle accru des services sociaux pour prévenir les abus et protéger les plus vulnérables.

Un appel à un sursaut de la société

Judith Godrèche a conclu en appelant à une réaction collective de la société pour mettre fin aux violences sexuelles et sexistes. Elle a cité d’autres femmes courageuses ayant dénoncé leurs agresseurs, et a insisté sur la nécessité d’un changement profond pour garantir un environnement sûr pour tous. Elle a souligné que l’industrie du cinéma reflète les problèmes de la société dans son ensemble, et a appelé à une prise de conscience collective pour briser le cycle de l’abus et de l’impunité.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Retour en haut