Les éleveurs de troupeaux dans le nord de la France sont actuellement préoccupés par la propagation de la « maladie de la langue bleue » chez les ruminants. Cette maladie suscite des inquiétudes parmi les agriculteurs qui craignent les conséquences sur la santé de leurs animaux.
La lutte contre la fièvre catarrhale
Le 14 août dernier, le ministère de l’Agriculture a confirmé la présence de 41 foyers de fièvre catarrhale dans six départements français. Face à cette situation, une course à la vaccination de l’ensemble du cheptel ovin a été lancée, dès la moindre suspicion. Les éleveurs, tels que Nicolas Dekeister, à Staple dans le Nord, se mobilisent pour protéger leurs animaux. « On essaie de prévenir. Là, on les insectise sur le dos pour faire fuir les moucherons », explique-t-il.
Les risques liés aux moucherons
Les agriculteurs sont particulièrement inquiets à propos de ces petits insectes, dont la piqûre peut entraîner une propagation rapide de la maladie. Cette dernière n’est cependant pas transmissible à l’homme. La tension monte d’un cran avec l’arrivée d’un nouveau variant en provenance des Pays-Bas. Ce dernier pourrait causer jusqu’à 30% de mortalité chez les moutons.
Les éleveurs se retrouvent donc face à une urgence inattendue, devant parfois rentrer des centaines de bêtes pour les traiter et les protéger, en pleine période de moisson. De plus, ils doivent faire examiner leurs animaux par un vétérinaire, afin de limiter la propagation de la maladie.
En espérant endiguer l’épidémie, l’État a pris en charge les frais vétérinaires liés aux vaccins délivrés aux animaux suspects de fièvre catarrhale ovine.