Le procureur de la République de Bastia a souligné que la personne agressée n’avait pas en sa possession une arme au moment de l’incident, bien que des armes se trouvaient dans sa maison.
Un gendarme mis en examen pour homicide volontaire suite à un tir mortel en Haute-Corse
Un gendarme a été mis en examen pour homicide volontaire et placé en détention provisoire après un tir mortel lors de l’arrestation d’un homme à son domicile à Poggio d’Oletta (Haute-Corse), a annoncé le parquet de Bastia samedi 24 février. Les faits se sont déroulés lors d’une opération dans le cadre d’une enquête sur des chefs de recel de vol, d’association de malfaiteurs et de vols en bande organisée. L’avocat du gendarme a fait appel de cette décision de détention provisoire.
Une des personnes visées par l’enquête, qui était défavorablement connue des autorités judiciaires, a été mortellement blessée par balles, avait précisé le procureur de la République de Bastia. L’objectif de cette opération était l’interpellation de plusieurs individus dans les départements de Corse-du-Sud et de Haute-Corse.
Le gendarme invoque un geste involontaire
La victime n’était pas armée au moment des faits, malgré la présence d’armes dans son domicile, a souligné le procureur Jean-Philippe Navarre. Lors de sa garde à vue, le gendarme mis en cause n’a pas pu expliquer les circonstances de son tir, affirmant ne pas se souvenir d’avoir appuyé sur la détente de son arme et évoquant un geste involontaire, selon le procureur.
L’autopsie a révélé que l’homme tué avait été touché par trois projectiles. Les éléments médicaux et les caméras embarquées par les gendarmes suggèrent l’existence d’un tir unique réalisé avec un pistolet mitrailleur en mode rafale libre, alors que la doctrine d’emploi de cet armement prévoit normalement le tir coup par coup, ne tirant qu’une balle à la fois.