L’arrestation de l’écrivain Boualem Sansal en Algérie réveille le souvenir de nombreux autres artistes, tels que des poètes, des chanteurs, des musiciens et des romanciers, qui ont été emprisonnés par des régimes dictatoriaux. Cette situation suscite également une profonde émotion chez les artistes de la musique populaire.
La chanson engagée de Bernard Lavilliers
La chanson « Noir et blanc » de Bernard Lavilliers met en avant un chanteur et regorge de références à l’Afrique – Mandela, Fela Kuti, le refrain en lingala, une langue du Congo. Cependant, Bernard Lavilliers révélera plus tard qu’il pensait également au chanteur Geraldo Vandré, torturé sous la dictature militaire au Brésil.
Les artistes en danger face aux dictatures
Cette chanson résonne particulièrement avec la situation de l’écrivain Boualem Sansal, arrêté en Algérie. Cette arrestation a suscité l’indignation dans le monde des lettres – les prix Nobel Annie Ernaux, Jean-Marie Le Clézio, Orhan Pamuk et Wole Soyinka, ainsi que des centaines d’écrivains dont Salman Rushdie et l’Académie française, réclament sa libération.
Les dictatures ont l’habitude d’emprisonner les artistes, comme le rappelle la chanson, par exemple avec le pianiste argentin Miguel Angel Estrella.
Les chansons engagées en écho à l’actualité
Dans le second épisode de « Ces chansons qui font l’actu », diffusé ce week-end, vous pourrez écouter des extraits de chansons engagées telles que :
- Bernard Lavilliers, « Noir et blanc », 1986
- Michel Berger, « Diego, libre dans sa tête », 1983
- Daniel Balavoine, « Frappe avec ta tête (À l’écrivain argentin) », 1983
- Johnny Hallyday, « Diego, libre dans sa tête », 1991
- Abd Al Malik, « Césaire (Brazzaville via Oujda) », 2008
- Tryo, « Mrs Roy », 2008
- Guy Béart, « La Vérité », 1968
- Christian Olivier, « Le Concert à la gare », 2023
- Christian Olivier, « Au fond de l’enfer », 2023
- Christian Olivier, « La Hache », 2023
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