Les habitants du Finistère peuvent désormais respirer plus facilement, car la menace de pénurie d’essence dans les stations-service semble s’éloigner. En effet, mercredi, les artisans du bâtiment et des travaux publics qui occupaient les dépôts de carburants à Brest et Lorient ont décidé de mettre fin à leur mouvement suite à la satisfaction de leurs revendications.
Les artisans du BTP satisfaits
Après avoir répondu aux revendications des agriculteurs, le gouvernement français a également décidé de satisfaire les petites entreprises du secteur du BTP en compensant la hausse des prix du gazole non routier. Cette mesure concerne les matériels et engins de chantiers utilisant du GNR. La Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment s’est réjouie de cette annonce, tout comme la FFB, la fédération française du secteur.
Des réactions mitigées
Cependant, la Fédération nationale des travaux publics, qui représente les plus grandes entreprises du secteur, a exprimé des réserves. Elle estime que cette compensation crée une complexité supplémentaire dans le dispositif fiscal, allant à l’encontre des promesses de simplification administrative du gouvernement. De plus, la FNTP craint qu’une distorsion de concurrence se crée entre les petites et moyennes entreprises du BTP.
Remboursement prévu en 2025
La hausse de six centimes par litre de la taxe sur le GNR sera compensée pour les entreprises de quinze salariés maximum, du moins jusqu’à décembre, selon le ministère de l’Économie et des Finances. Les petites et très petites entreprises pourront se faire rembourser jusqu’à 20 000 euros, mais ce remboursement ne sera effectif qu’à partir de début 2025, basé sur les dépenses de carburant engagées cette année.
Après avoir débloqué 400 millions d’euros pour les agriculteurs, l’État a consenti un geste financier envers les artisans du BTP, bien que de moindre envergure. Le coût de cette compensation est estimé à environ 20 millions d’euros. De plus, le gouvernement prévoit d’organiser dans les prochaines semaines un Conseil national de la construction et de la rénovation, abordant notamment la question des taux d’intérêt appliqués aux mauvais payeurs, c’est-à-dire les clients des artisans qui tardent à régler leurs factures.