Les magnifiques pièces artistiques du Metropolitan Museum of Art de New York seront exposées au Louvre à partir du 29 mars jusqu’en septembre 2025. Les visiteurs auront ainsi l’opportunité de découvrir ces trésors culturels pendant plusieurs mois. Cette collaboration entre deux prestigieuses institutions permettra au public de profiter d’une expérience unique en admirant des chefs-d’œuvre internationalement reconnus.
Une exposition exceptionnelle au musée du Louvre
Le musée du Louvre abrite actuellement et ce jusqu’en septembre 2025 dix œuvres majeures des antiquités orientales du Metropolitan Museum of Art de New York (Met). En effet, le Met est actuellement fermé pour des travaux de rénovation, c’est pourquoi ces chefs-d’œuvre sont exceptionnellement présentés au public français.
Cette exposition, qui ouvre ses portes jeudi, permet de mettre en parallèle les collections des deux musées et offre ainsi aux visiteurs la possibilité de découvrir les œuvres du département d’art du Proche-Orient ancien du Met. Ces pièces, datant d’une période allant de la fin du IVe millénaire avant J.-C. au Ve siècle de notre ère, ont été intégrées aux collections du département des antiquités orientales du Louvre, enrichissant ainsi les informations disponibles sur chaque œuvre.
Ariane Thomas, commissaire française de l’exposition, souligne l’importance de cette collaboration : « L’exposition permet de voyager de l’Iran à la Mésopotamie et offre une nouvelle perspective sur les œuvres du Louvre, l’une des plus anciennes et des plus complètes collections au monde avec 150 000 pièces. Grâce aux œuvres du Met, on va mieux comprendre ces trésors du Louvre. »
Une collaboration inédite entre deux institutions prestigieuses
À titre d’exemple, Ariane Thomas évoque « un fragment découvert à Tello, en Mésopotamie, et conservé au Louvre (qui) permet d’attribuer et de dater une tête acquise par le Met, jusqu’alors difficile à situer dans le temps et l’espace. De la même manière, cette tête permet de mieux comprendre à quelle partie correspond le seul fragment présent au Louvre ».
Les commissaires mettent en avant une pièce d’orfèvrerie exceptionnelle exposée, considérée comme l’un des très rares témoignages d’orfèvrerie en Mésopotamie. Kim Benzel explique : « Il s’agit d’un ensemble de pièces de joaillerie découvert dans une cachette monétaire, longtemps présenté par le Met comme un collier. Cette exposition permet de remettre en question cette interprétation : après l’avoir examiné attentivement, j’ai découvert que les grands pendentifs avaient été fondus, certains étaient inachevés ou réutilisés ».
Kim Benzel ajoute : « Il s’agit probablement de pièces d’orfèvrerie variées qui devaient appartenir à un bijoutier, avec des pendentifs symbolisant des divinités protectrices, extrêmement puissantes en Mésopotamie. Cette collaboration avec le Louvre est unique pour le Met pendant sa période de rénovation et va permettre de repenser complètement la présentation des œuvres lors de la réouverture du département des antiquités orientales à la fin de l’année 2026 ».