En dépit d’une légère diminution des prix des fournitures en 2024, les familles font face à une augmentation des dépenses liée à la rentrée scolaire. En effet, le montant de l’allocation de rentrée scolaire n’arrive pas à compenser l’inflation des dernières années, laissant les parents avec un coût moyen de rentrée toujours plus élevé qu’avant la crise sanitaire. Cette situation met en difficulté de nombreuses familles qui doivent jongler avec leur budget pour assurer les achats nécessaires à la rentrée de leurs enfants. La hausse des prix des fournitures scolaires et des vêtements, combinée à la stagnation des revenus, rend cette période de l’année particulièrement difficile pour de nombreux foyers.
L’allocation de rentrée scolaire revalorisée en 2024
La rentrée scolaire approche à grands pas et avec elle, les dépenses qui vont avec. L’allocation de rentrée scolaire (ARS), versée le 20 août, va bénéficier à trois millions de familles ayant au moins un enfant scolarisé de 6 à 18 ans. En 2024, cette allocation a été revalorisée de 4,5%, atteignant ainsi une fourchette comprise entre 416,40 et 454,60 euros, en fonction de l’âge de l’enfant. Cette aide vise à permettre aux familles de faire face aux frais liés à la rentrée scolaire, tels que les fournitures scolaires, les vêtements, etc.
Le coût de la rentrée scolaire en hausse
Le coût de la rentrée scolaire est un sujet sensible pour de nombreuses familles. En effet, selon la Confédération syndicale des familles (CSF), il s’élève à 236 euros pour un élève en élémentaire, 324 euros au collège et 398 euros au lycée. Les fournitures scolaires représentent une part importante de ces dépenses, avec un coût moyen de plus de 223 euros pour un élève de 6e, d’après Familles de France. En 2024, le budget global de la rentrée et celui des fournitures ont connu une légère baisse par rapport à l’année précédente, grâce notamment à la diminution du prix de la papeterie.
Les associations demandent une revalorisation plus importante
Face à ces coûts croissants, les associations de parents d’élèves réclament des revalorisations plus significatives de l’ARS. Selon la CSF, cette allocation n’est pas suffisamment évolutive et ne tient pas compte des différences de coûts entre les enfants en élémentaire et au lycée. La FCPE, une autre association de parents d’élèves, va même plus loin en demandant que les fournitures scolaires soient directement fournies par les établissements scolaires.
Chaque année, la question de l’utilisation de l’ARS à d’autres fins que l’achat de fournitures scolaires fait débat. Certains députés ont proposé de la remplacer par un bon d’achat pour mieux contrôler son utilisation. Des déclarations polémiques, comme celle de l’ancien ministre de l’Éducation nationale Jean-Michel Blanquer, ont alimenté le débat. Il est pourtant essentiel que cette allocation serve réellement à soutenir les familles dans les dépenses liées à la rentrée scolaire.
