Jeudi, l’Assemblée nationale a officiellement admis la responsabilité de l’État dans l’affaire du chlordécone aux Antilles.
La reconnaissance de la responsabilité de l’État dans le scandale du chlordécone aux Antilles
Les députés ont voté une proposition de loi reconnaissant la « responsabilité » de l’État dans l’affaire du chlordécone aux Antilles. Le maire écologiste de Pointe-à-Pitre, Maître Harry Durimel, avocat des victimes, souligne que cette reconnaissance ne peut être simplement symbolique. En effet, le chlordécone, un insecticide toxique utilisé dans les bananeraies, a causé de graves problèmes de santé et environnementaux dans la région. Interdit en 1993, il a continué à être utilisé pendant plusieurs années aux Antilles.
Les attentes du maire de Pointe-à-Pitre
Pour Maître Harry Durimel, il est essentiel que cette reconnaissance de responsabilité soit suivie d’actions concrètes. Il appelle à la mise en place d’un plan de dépollution et d’indemnisation à l’échelle du territoire. Selon lui, une simple indemnisation financière ne suffira pas à réparer les dommages causés par le chlordécone. Il insiste sur la nécessité d’une approche globale pour restaurer la santé et l’image des régions touchées.
Un impact profond sur la région
Le scandale du chlordécone a profondément affecté la région, allant même jusqu’à altérer le sentiment patriotique des habitants. Maître Harry Durimel déplore le combat long et difficile mené pour obtenir reconnaissance et réparation. Il souligne l’importance de mettre la santé avant les intérêts économiques, et appelle à une prise de décision neutre pour compenser les préjudices subis.
En conclusion, la reconnaissance de la responsabilité de l’État dans l’affaire du chlordécone aux Antilles est un premier pas important, mais des mesures concrètes et durables doivent être prises pour réparer les dommages causés par cette catastrophe sanitaire et environnementale.