Le 21 février 1944, un résistant arménien a été exécuté par les nazis. Mercredi soir, sa dépouille a été inhumée au Panthéon, aux côtés de sa femme Mélinée.
La cérémonie d’inhumation de Missak Manouchian au Panthéon
Le 21 février, quatre-vingts ans après son exécution par des soldats allemands, le résistant Missak Manouchian a été inhumé au Panthéon. Le cercueil du militant communiste, mort pour la France, a été porté dans le temple aux côtés de celui de sa femme, Mélinée, et d’une plaque portant les noms de 23 camarades de lutte fusillés le même jour. La cérémonie a été clôturée par un discours émouvant d’Emmanuel Macron.
La lecture de la lettre de Missak à Mélinée Manouchian par Patrick Bruel
Un moment poignant de la cérémonie a été la lecture de la lettre d’adieu de Missak Manouchian à sa femme, quelques instants avant son exécution par les nazis. Patrick Bruel a eu l’honneur de lire ce texte, exprimant ainsi son immense privilège. Cette lettre, devenue historique, a également été réinterprétée par le poète communiste Louis Aragon en 1955, inspirant de nombreux artistes.
« L’Affiche rouge », chanson de Léo Ferré, interprétée par Feu! Chatterton
Le groupe français Feu! Chatterton a été choisi pour interpréter « L’Affiche rouge », chanson composée par Léo Ferré en hommage aux résistants fusillés au mont Valérien. Cette chanson, régulièrement reprise en concert par le groupe, vise à faire réfléchir un public de tous bords politiques sur des questions importantes de société.
Emmanuel Macron salue le « soldat de l’ombre » qui « se voulait poète »
Dans son discours, le président de la République a rendu hommage à Missak Manouchian, soulignant son engagement en faveur de la liberté universelle et contre le fascisme. Il a évoqué le parcours du résistant, réfugié en France après avoir survécu au génocide arménien, et salué son combat pour l’émancipation universelle.
Un hommage aux « Français de préférence » et « d’espérance »
Emmanuel Macron a également honoré les 23 autres résistants fusillés aux côtés de Missak Manouchian, soulignant leur engagement en faveur de la France. Il a mis en avant l’idée que la francité ne dépend pas de l’origine ou de la religion, mais de la volonté de défendre les valeurs de la République.