Les résidents de la ville de Carhaix, située dans le Finistère, sont vivement opposés à la décision de fermer partiellement les services d’urgence de leur hôpital, une mesure qui perdure depuis plus d’une année. Cette situation est de plus en plus fréquente dans de nombreux établissements de santé, qui se voient contraints de fermer des services en raison d’une pénurie de personnel.
Colère des Bretons face à la fermeture des urgences à Carhaix
Samedi 12 octobre, devant l’hôpital de Carhaix dans le Finistère, des milliers de Bretons se sont rassemblés pour exprimer leur colère. En effet, cela fait plus d’un an que l’accès aux urgences est restreint dans la région : le service est fermé la nuit et en journée, il faut appeler le 15 pour être orienté. Une mère de famille résidant à Carhaix a dû parcourir plus d’une heure de route jusqu’à Brest pour obtenir des soins. Il arrive parfois que le 15 dirige les patients vers Guingamp ou Morlaix, des villes situées à près d’une heure de route.
Un système de santé en crise dans toute la région
Environ 80 000 habitants dépendent des urgences de Carhaix, et la situation est similaire dans toute la région. Cet été, devant les urgences de Brest, un syndicat de soignants avait dressé un « mur de la honte » pour dénoncer les longues attentes aux urgences. En juillet, 130 personnes âgées avaient dû patienter plus de 12 heures avant d’être prises en charge.
La mobilisation des habitants de Carhaix et des environs montre l’urgence de la situation et la nécessité de réformer le système de santé pour garantir un accès aux soins de qualité pour tous.
