Cependant, ces dernières semaines, les agriculteurs ont exprimé leur colère envers le pacte vert, une initiative européenne qui vise à promouvoir un mode de vie plus respectueux de l’environnement. Cette feuille de route suscite des controverses et soulève des inquiétudes parmi les professionnels du secteur agricole.
Des chercheurs se penchent sur les leviers du Pacte vert européen
Des chercheurs de l’Institut de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae) ont étudié les trois leviers du Pacte vert européen visant à réduire de 55% les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030. Le premier levier concerne le développement d’une agriculture agroécologique, avec moins de pesticides, d’engrais et plus de zones favorables à la biodiversité. Le deuxième vise à réduire de moitié les pertes et gaspillages alimentaires par habitant d’ici 2030. Enfin, le troisième objectif est de diminuer la consommation de viande en raison de son empreinte carbone élevée.
Des solutions efficaces pour l’environnement et la santé
Selon les scientifiques, l’application conjointe de ces trois leviers permettrait une diminution significative des émissions de gaz à effet de serre liées à l’agriculture, tout en améliorant l’indicateur de biodiversité. De plus, une alimentation plus végétale aurait des bénéfices pour la santé des consommateurs, avec un apport en fibres plus important, validé par des études du réseau action climat et de la société française de nutrition.
Les défis économiques à relever
Cependant, cette transition vers une agriculture plus durable pourrait entraîner des difficultés économiques. En effet, la diminution des intrants chimiques risque de faire baisser les rendements agricoles et d’augmenter les prix. Il est donc nécessaire de réduire le gaspillage alimentaire et d’incorporer davantage de protéines végétales dans l’alimentation pour compenser. Cette évolution aura également un impact important sur le secteur de l’élevage, nécessitant un soutien actif des pouvoirs publics pour s’adapter.