Selon Vincent Jauvert, un journaliste renommé et écrivain de ce livre, l’ancien responsable de l’information à TF1, Gérard Carreyrou, aurait effectivement eu des liens avec la StB, un service de renseignement tchèque. Ce ne serait pas le seul individu impliqué dans cette affaire.
Les espions français de la guerre froide
Vincent Jauvert, grand reporter spécialisé dans les affaires de renseignement, publie un livre intitulé À la solde de Moscou aux éditions du Seuil. Ce livre retrace l’histoire de personnalités qui ont espionné pour l’Est entre les années 1960 et la fin des années 1980, en se basant sur des archives tchécoslovaques. Selon l’auteur, la Tchécoslovaquie est le seul pays à avoir ouvert les archives de son service de renseignement, ce qui permet de découvrir des informations inédites. Parmi les espions identifiés, une trentaine de Français occupant des postes influents pendant la guerre froide sont mentionnés.
Gérard Carreyrou, ancien responsable de l’information à TF1, est présenté dans le livre comme un collaborateur important des services tchèques. Bien qu’il nie être un agent et occuper un poste hiérarchique élevé, Vincent Jauvert affirme que Carreyrou fournissait des informations aux Tchèques. Ces informations concernaient notamment des personnalités politiques et des événements sensibles de l’époque. Malgré les démentis de Carreyrou et ses menaces de porter plainte, Jauvert maintient ses accusations.
Paul-Marie de La Gorce, agent du GRU
Un chapitre du livre est consacré à Paul-Marie de La Gorce, décédé en 2004, qui a été journaliste et éditorialiste. Les recherches de Vincent Jauvert révèlent que La Gorce était un agent du GRU, le service de renseignement et d’action de l’armée russe. Il aurait fourni des informations précises sur l’OTAN en échange d’une rémunération conséquente. De plus, il aurait pratiqué la désinformation en propageant des rumeurs, notamment chez les Gaulistes.
Selon Jauvert, ces pratiques d’espionnage et de désinformation perdurent avec Vladimir Poutine, ancien membre du KGB, à la tête de la Russie. Les méthodes de recrutement restent les mêmes, mais les technologies actuelles permettent de multiplier ces actions. L’auteur conclut en soulignant que toutes ces pratiques ont été inventées dans les années 60 et continuent d’évoluer avec les nouvelles technologies.