Formations privées : attention aux diplômes non reconnus

En France, de plus en plus de formations privées voient le jour, offrant aux étudiants la perspective d’un enseignement de qualité. Cependant, il est important de noter que bon nombre de ces établissements ne délivrent pas de diplômes officiellement reconnus par l’État. Cette situation peut souvent laisser les étudiants sans perspectives d’avenir, d’autant plus que certains de ces établissements ferment leurs portes en cours d’année, laissant ainsi les élèves dans une situation délicate.

Expérience amère à la Campus Academy

Après avoir obtenu son baccalauréat, Clément Vitrat avait décidé de poursuivre ses études à la Campus Academy, une école d’informatique située à Aix-en-Provence. Son objectif était de devenir développeur web. Cependant, son expérience dans cette école privée s’est avérée être un véritable cauchemar.

Dès son arrivée, Clément avait été séduit par les promesses de la brochure de l’école, qui vendait un « rêve » à chaque page. Malheureusement, la réalité s’est avérée bien différente. Les frais de scolarité s’élevaient entre 5 000 et 10 000 euros par an, une somme considérable pour une formation privée.

L’école ferme ses portes

Au bout d’un an et demi, la situation s’est rapidement détériorée. Les professeurs n’étaient plus payés et la Campus Academy a dû fermer ses portes brusquement. Plus d’une centaine d’étudiants, dont Clément, se sont retrouvés sans explication et sans diplôme reconnu. Beaucoup d’entre eux avaient investi des sommes astronomiques pour suivre leur formation.

Clément se sentait trahi et déçu par l’école. Il dénonce le fait que les étudiants aient été traités comme des « idiots » depuis le début. Certains de ses camarades ont même dû recevoir un suivi psychologique pour faire face à cette situation difficile.

Des formations privées non conformes

Face à ce scandale, une action collective en justice a été lancée. Ces dernières années, le nombre de formations privées a explosé en France, mais selon le ministère de l’Enseignement supérieur, entre 400 et 500 d’entre elles ne répondraient pas aux normes requises.

Cette affaire met en lumière les risques liés aux écoles privées et souligne l’importance pour les étudiants de vérifier la qualité et la reconnaissance des formations proposées avant de s’engager financièrement.